Depuis 30 ans, cette australienne vit en auto-suffisance au milieu de la nature

Jill Redwood sourire aux lèvres devant sa maison au milieu de la nature
Depuis 30 ans, cette australienne vit en auto-suffisance au milieu de la nature
Par Mathieu Doutreligne publié le
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Depuis plusieurs décennies, Jill Redwood vit en totale autonomie au plein cœur d’un parc naturel en Australie. Elle coule des jours heureux, fière d’avoir réussi à être autosuffisante et de s’être détachée d’une société qu'elle estime destructrice.

Jill Redwood vit en autonomie dans une maison qu’elle a construite de ses mains en 8 ans pour 3.000 dollars. On pourrait la qualifier de résistante face à un système dominant qui incite à la dépendance et une société basée sur la production et la consommation, mais Jill préfère rappeler que lorsqu’elle était jeune, elle a d'abord constaté les dégâts faits par l’être humain. C’est la raison pour laquelle cette Australienne a bâti sa maison dès 1983 et vie en autosuffisance, ne souhaitant pas faire partie d’un système destructeur. L’autonomie a été un choix face à une société-machine qui engloutit la nature.

"Depuis que je suis enfant, je constate que l’homme fait tellement de dégâts aux autres êtres vivants, aux forêts, à la planète et je ne veux pas faire partie de tout ça."

Les exemples extrêmes de vie “off the grid” n’ont pas pour vocation d’être imités, répétés ou copiés. Ils ont tout de même cette force de pouvoir vous inspirer, vous motiver à aller plus loin dans votre transition vers un mode de vie plus durable.

Les exemples extrêmes de vie “off the grid” n’ont pas pour vocation d’être imités, répétés ou copiés. Ils ont tout de même cette force de pouvoir vous inspirer, vous motiver à aller plus loin dans votre transition vers un mode de vie plus durable.

Un choix contre l’hypocrisie de la surconsommation

Dans les années 80, le dégoût du supermarché a été un élément clé qui l’a poussé à tendre vers l’autonomie alimentaire. Les choses qui la gênent le plus pour y faire ses courses sont la dépendance envers le magasin, le fait d’être poussé à l’achat, la mauvaise qualité des produits vendus et la forte transformation de la nourriture. Elle explique : “quand on voit ce que les gens achètent ça me paraît fou, les bonnes choses sont remplacées par des additifs avec lesquels vous n’aimeriez même pas passer la serpillère.” Après de durs labeurs, c’est désormais son potager qui la nourrit et lui impose le menu de jour.

“C’est le jardin qui dicte ce qu’il y a au menu, tout dépend de la saison.”

Ainsi, depuis maintenant plus de 30 ans, Jill Redwood vit dans le parc national du Kosciuszko entre Canberra et Melbourne dans le sud-est de l’Australie. À une heure et demie de la première ville, elle coule des jours heureux au coeur de la nature, dans son petit coin de paradis nommé “Witchwood”. Eau, nourriture, électricité, chaleur, son terrain de 6 hectares lui procure tout ce dont elle a besoin pour vivre en harmonie avec un environnement qu’elle ne détruit pas.

Autosuffisance et vie en pleine nature

Au fil des années, cette environnementaliste australienne s’est créé un important potager. Ce dernier lui apporte beaucoup de légumes, qu’elle consomme rapidement ou conserve avec soin afin d’avoir une alimentation variée même l’hiver. Son immense verger lui assure de nombreux fruits et ses poules, chèvres et oies s’occupent du reste. Elle arrive même à concevoir du fromage maison. Seuls les produits “rares” (le chocolat, l’huile d’olive et la farine) lui manquent pour être complètement autonome, alors elle se rend tout de même quelques fois par ans au supermarché.

Question énergie, elle possède un assemblage de plusieurs panneaux photovoltaïques dont elle tire toute son électricité. Elle utilise cette électricité pour s’éclairer la nuit, faire fonctionner son ordinateur, sa radio, des équipements de cuisine et même parfois pour faire une machine à laver (le grand luxe). Jill souhaite vivre simplement, mais pas être coupé du monde extérieur et de la technologie. Pour avoir quelques rentrées d’argent, elle écrit des articles et dessine des bandes dessinées.

Mis à part cela, elle se chauffe au bois, récupère l’eau de pluie, capte également l’eau potable de la rivière grâce à un moulin “home made”, utilise des toilettes sèches... tout y est !

Elle ne connaît probablement pas notre Pierre Rabhi national, mais applique à la lettre la sobriété heureuse qui lui est cher. Jill vit seule, mais reçoit de la visite. Miss Redwood vit surtout entourée de ses animaux qui lui apportent beaucoup de bonheur. Que demander de plus ?

Source : mrmondialisation.org - dailymail.co.uk