Pesticides : le glyphosate n’est pas “cancérogène” selon l'Agence européenne des produits chimiques
L’Agence européenne des produits chimiques vient de blanchir le Glyphosate, principe actif du Roundup vendu par Monsanto. C’est une décision qui va à l’encontre des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé.
L’information vient de tomber. Le dernier rapport de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) sorti ce mercredi ne classe pas le glyphosate parmi les agents cancérogènes pour l’homme. Le glyphosate n’est autre que le principe actif du Roundup, la substance pesticide la plus utilisée au monde et son autorisation est depuis plusieurs années contestée partout dans le monde, notamment dans l’Union Européenne.
La voie vers une réautorisation du Roundup ?
L’ECHA est l’organisme de l’UE chargée de classer le danger potentiel des produits chimiques et l’avis, qui vient d’être annoncé par son directeur M. de Bruijn, a fait consensus parmi les membres du Comité d’évaluation du risque. L’agence d’expertise basée à Helsinki annonce s’être appuyée sur les preuves scientifiques actuelles pour affirmer que le glyphosate ne peut pas être considéré comme cancérigène, mutagène ou toxique pour la reproduction. Le point de vue de l’ECHA va ainsi à contre-courant de celui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ce qui, potentiellement, ouvre la voie à une réautorisation du produit au sein de l’UE.
En juin dernier, un comité scientifique où les États membres étaient représentés avait bloqué le renouvellement de licence de l’herbicide qui expire cet été. La France et Malte avaient voté contre et sept pays s’étaient abstenus (Allemagne, Italie, Portugal, Autriche, Luxembourg, Grèce, Bulgarie). Les conclusions du comité d’experts seront transmises ultérieurement à la Commission européenne qui prendra ensuite une décision définitive concernant l’avenir du glyphosate.
En juin dernier, un comité scientifique où les États membres étaient représentés avait bloqué le renouvellement de licence de l’herbicide qui expire cet été. La France et Malte avaient voté contre et sept pays s’étaient abstenus (Allemagne, Italie, Portugal, Autriche, Luxembourg, Grèce, Bulgarie). Les conclusions du comité d’experts seront transmises ultérieurement à la Commission européenne qui prendra ensuite une décision définitive concernant l’avenir du glyphosate.