Le bisphénol A, désormais reconnu perturbateur endocrinien
Le bisphénol A présent sur la liste des “substances extrêmement préoccupantes” vient d’être officiellement reconnu comme perturbateur endocrinien, par l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA).
La France - pays le plus restrictif sur l’utilisation du bisphénol A - est à l’initiative de cette nouvelle réglementation. La décision a été prise à l'unanimité le samedi 17 juin par le comité des États membres et dévoilée dans un communiqué de presse de l’ECHA. Le ministère de la Transition écologique s’est empressé de féliciter cette décision :
"Cela permettra de protéger plus efficacement l’environnement, les travailleurs et la population", déclare-t-il dans un communiqué.
L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) reconnaît désormais que cette substance de synthèse comporte des caractéristiques propres aux perturbateurs endocriniens, ces molécules nocives pour l'organisme et toxiques pour l’environnement.
Une décision encourageante
Le bisphénol A (BA) est utilisé notamment dans l’industrie du plastique depuis plus de 50 ans. Nous y sommes exposés quotidiennement puisqu’on la retrouve dans les produits de consommation courante: jouets, emballages, cosmétiques. En Europe, son utilisation a été interdite en 2015 pour les biberons et les tickets de caisse. De son côté, la France est allée encore plus loin en le supprimant de tous les emballages alimentaires. Pour l'Agence française de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES), cette classification est une première étape importante dans le processus de limitation de son usage. C’est elle qui a porté le dossier à l'ECHA au nom de la France et d’obtenir l’accord scientifique unanime des États membres.
L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) reconnaît désormais que cette substance de synthèse comporte des caractéristiques propres aux perturbateurs endocriniens, ces molécules nocives pour l'organisme et toxiques pour l’environnement.
Le premier changement notable qu’impose cette nouvelle inscription est l’obligation pour l'industrie de notifier à l'ECHA la présence de la substance dans les articles fabriqués ou importés et d’informer l'acheteur de la présence de BPA.