Mode : Versace et Furla disent adieu à la fourrure
Dans une interview accordée au magazine The Economist’s 1843, la créatrice Donatella Versace a déclaré qu'elle n'utiliserait plus de vraie fourrure animale pour ses prochaines créations. On dit bravo !
Après le bad buzz de Chanel lors de la Fashion Week parisienne, début mars, et ses dizaines d’arbres abattus pour recréer un décor de forêt au Grand Palais, voici une bonne nouvelle dans l’industrie du luxe. Interviewée par le magazine The Economist’s 1843, la créatrice Donatella Versace, qui fait la couverture du numéro d’avril/mai, a décidé de ne plus utiliser de fourrure pour ses prochaines créations.
"Fourrure ? Je suis sorti de ça, a-t-elle expliqué. Je ne veux pas tuer des animaux pour faire de la mode."
Selon The Economist’s 1843, il s’agit d’un "volte-face". Récemment, le site de la griffe appelait en effet ses clients à acheter "des manteaux ornés de fourrures qui font tourner les têtes". Un changement soudain, certes, mais exemplaire.
De son côté, le maroquinier italien Furla a annoncé, jeudi 15 mars, qu'il abandonnerait la fourrure animale à partir de novembre prochain. Dans le même temps, l’entreprise italienne a lancé une campagne sur les réseaux sociaux avec le hashtag #furlafurfree autrement dit "Furla sans fourrure". La mutation du monde de la mode semble véritablement s’amorcer. Les associations de défense de animaux ont salué cette prise de position.Une collection plus éthique
Comme l’indique le magazine Vogue, les dernières collections de la maison Versace affichent un esprit plus politique et responsable. En démontre les messages imprimés et positifs tels que l'unité, la loyauté, le courage et l'amour de la saison "Printemps 2018".
D’autres maisons ont déjà renoncé à la fourrure animale
Avant Versace et Furla, plusieurs grandes maisons ont banni la fourrure. C’est notamment le cas de Gucci, Tom Ford, Givenchy, Michael Kors, Armani, Calvin Klein, Hugo Boss ou encore Ralph Lauren. Si le luxe s’engage c’est aussi un appel aux plus petites enseignes et au prêt-à-porter.
"Versace doit signifier le changement et cela doit être l’occasion pour les autres de s’exprimer aussi !", a souligné Donatella Versace.
Ces initiatives inciteront peut-être d’autres marques dans cette démarche éthique, pour ainsi faire évoluer les codes de la mode.
Sources : The Economist's 1843 , Vogue et France Info