La ville de San Francisco interdit la vente de fourrure
Bonne nouvelle pour les défenseurs des animaux ! Les superviseurs de San Francisco ont voté, à l'unanimité, l’interdiction de la vente de fourrures neuves. La métropole californienne devient ainsi la plus grande ville des États-Unis à approuver l'interdiction.
Acheter de la fourrure à San Francisco ne sera bientôt plus possible. Les élus de la ville ont voté, à l’unanimité, ce mardi 20 mars, l’interdiction de la vente de vêtements et accessoires en fourrure véritable. La mesure entrera en vigueur le 1er janvier prochain. Elle concernera les détaillants, petites et grandes entreprises. Une décision saluée par les défenseurs du bien-être des animaux du monde entier. "Pour soutenir ceux qui n’ont pas la parole, mes collègues viennent de voter à 10 contre 0 pour soutenir ma proposition d’interdiction de la vente de vêtements ou accessoires de nouvelle fourrure à partir du 1er janvier 2019", a tweeté Katy Tang, membre du conseil de surveillance de cette ville réputée pour être l’une des plus progressistes du pays. Un amendement permet aux fourreurs et aux autres détaillants de vendre leurs stocks actuels jusqu'au 1er janvier 2020.
Speaking on behalf of those with no voice, my colleagues just voted 10-0 to support my ban on the sale of new fur apparel & accessories beginning 1/1/19. No more profiting off the literal backs of animals - #furreal. pic.twitter.com/TEguEnybB7
— Katy Tang (@SupervisorTang) 20 mars 2018
Wayne Hsiung, co-fondateur du réseau des droits des animaux Direct Action Everywhere, a déclaré dans un communiqué que "cet acte historique marquera le début d'une nouvelle vague de législation sur les droits des animaux à travers le monde".
La vente de produits d’occasion, non concernée
La revente de fourrures d'époque et d'occasion dans les points de vente qui ne sont pas spécialisés, tels que les brocanteurs, les organismes à but non lucratif, sera toujours autorisée.
Selon Associated Press, à San Francisco, la vente de fourrures représentait jusqu’à présent près de 40 millions de dollars par an. Si la ville affirme qu'"une interdiction est peu susceptible de nuire de manière significative à l'économie locale globale", les vendeurs de fourrures protestent et craignent un impact considérable sur leur chiffre d’affaires. Benjamin Lin, 72 ans, propriétaire d’une salle d'exposition, envisage de ventre sa marchandise dans un autre lieu, à l'extérieur de San Francisco. "Je ne peux pas me battre", a-t-il déclaré. "Je ne vais pas gagner. Je n'ai pas l'énergie et l'argent."
La Californie, en passe d’être l’Etat anti-fourrure ?
Alors si certains pensent contourner la loi, ou simplement vendre leurs produits via d’autres passerelles, il s’agit d’une grande avancée, qui fait son chemin. Avant San Francisco, deux autres villes californiennes, West Hollywood et Berkeley, ont déjà dit non à la fourrure.
De plus, d’après l’organisation Humane Society International, le Royaume-Uni pencherait sur une interdiction nationale d'une telle utilisation. La République tchèque, de son côté, a voté une loi pour interdire les fermes animalières destinées à l’industrie de la fourrure. Si de grandes villes et les pays ouvrent peu à peu les yeux vis-à-vis de la souffrance animale, les marques de luxe s’inscrivent progressivement dans cette démarche. La semaine dernière, Versace et Furla ont annoncé renoncer à la fourrure pour leurs prochaines créations. A qui le tour ?
Source : Associated Press