Habiter près d'un fast-food nuirait à votre coeur
A en croire une nouvelle étude hollandaise, il ne fait pas bon vivre à proximité d'un fast- food. Avoir une ou plusieurs chaînes de restauration rapide à moins de 3 kilomètres de chez soi augmenterait le risque de maladie cardiovasculaire de 13 % à 17 %.
Pour protéger son coeur, mieux vaut habiter loin d'un fast-food ! C'est en effet le constat d'une nouvelle étude publiée dans l'European Journal of Preventive Cardiology. Après avoir suivi plus de 2 millions d'adultes âgés de 35 ans et plus qui habitaient à la même adresse depuis au moins quinze ans, les chercheurs ont observé une incidence entre le fait d'habiter près d'un ou plusieurs fast-foods et le développement de maladies cardiovasculaires. Les distances étudiées étaient de 500 mètres jusqu'à 3 kilomètres.
Les restos à proximité influenceraient nos choix alimentaires
D'après les résultats, le risque d'insuffisance coronarienne serait plus élevé chez les urbains qui avaient un ou plusieurs fast-foods à 500 mètres de chez eux. Ce risque était d'environ 13 % plus élevé s'ils vivaient à 500 mètres de deux fast-foods. Pour les individus qui vivaient à un kilomètre de 5 fast-foods ou plus avaient un risque augmenté de 17%, selon l'étude. Au delà de 3 kilomètres et dans les zones rurales, l'association était moins prononcée, souligne l'étude.
Les auteurs des travaux alertent sur l'influence de l'environnement alimentaire sur la santé : le type de nourriture disponible dans les zones urbaines et résidentielles influence les choix alimentaires, prévient le Dr Poelman, auteur de l'étude.
Ainsi, la réglementation de l'emplacement et de la densité des fast-foods doit être considérée, selon les recommandations européennes sur la prévention des maladies cardiovasculaires : "Le Maire de Londres, par exemple, a proposé d'interdire des nouvelles ventes à emporter alimentaires chaudes autour des écoles", souligne le Dr Poelman. "Nous pouvons inciter les gens à acheter des produits sains si nous créons un environnement où c'est le choix par défaut", conclut le chercheur.
L'étude est publiée dans l'European Journal of Preventive Cardiology.