Une mobilisation pour sauver les abeilles et comprendre leur rôle crucial dans l’agriculture
Sauver les abeilles pour préserver la pollinisation et garantir le contenu de nos assiettes : ce sera le message porté du 14 au 16 juin par des apiculteurs à travers la France, lors de la 9e édition des "Apidays". De son côté, le ministère de l'Agriculture a indiqué qu’il allait recenser toutes les mortalités d'abeilles au niveau national.
Sauvons les abeilles avant qu’il ne soit trop tard ! Dans le cadre de la 9e édition des "Apidays", des ateliers pédagogiques, des expositions photos, des visites de ruches ou encore des extractions et des dégustations de miel seront proposés dans différentes villes françaises et à Monaco. L'accent sera mis cette année sur "le rôle des abeilles dans la pollinisation", a fait savoir Henri Clément, porte-parole de l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf). Pour lui, le grand-public ignore encore trop souvent le rôle joué par les insectes pollinisateurs, dont les abeilles, dans l'agriculture. "Quel est le lien entre les poireaux, les carottes, les oignons et l'abeille ?", interroge-t-il. "Pour avoir ces légumes, il faut des graines" et c'est là que les abeilles interviennent, comme elles le font pour polliniser les fruits ou les protéagineux (colza, tournesol etc), explique Henri Clément.
Plus de 80 % des espèces cultivées en Europe dépendent directement des pollinisateurs
Selon l'Unaf, "84 % des espèces cultivées en Europe dépendent directement des pollinisateurs et plus particulièrement des abeilles et 75 % des cultures dépendent de l'activité des abeilles". Par ailleurs, "la valeur de l'activité des pollinisateurs dans le monde était en 2017 de 178,6 milliards d'euros et en France de 1,9 milliards d'euros", précise encore le syndicat professionnel.
L'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Union européenne (UE) ont aussi rappelé récemment le rôle essentiel des abeilles pour assurer la sécurité alimentaire.
L’action du ministère de l'Agriculture
La France va lancer un état des lieux national précis des mortalités d'abeilles, a annoncé le ministère de l'Agriculture jeudi 7 juin, au soir d'une mobilisation des apiculteurs pour réclamer des aides exceptionnelles et un environnement plus favorable aux pollinisatrices. "Les services du ministère de l'Agriculture vont établir un état des lieux précis des mortalités, sur l'ensemble du territoire, via les services déconcentrés de l'Etat" en associant des apiculteurs, a indiqué le ministère dans un communiqué.
Ce recensement permettra "d'expertiser les dispositifs d'accompagnement les plus adaptés" a souligné le ministère, où une délégation d'apiculteurs a été reçue dans la journée par le cabinet du ministre, absent de Paris.
Fin 2017, le ministère avait mis en place en Bretagne et dans les Pays de Loire un dispositif permettant aux apiculteurs de déclarer leurs pertes, qui va donc être étendu au niveau national.
La faute aux pesticides
Depuis plusieurs années, les apiculteurs français subissent des pertes moyennes de 30 % de leurs cheptels en hiver, selon l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf). "Aujourd'hui, on a franchi un cap supplémentaire", avec des taux de mortalité pouvant grimper à 40, 50 voire 80 %, a indiqué à l'AFP Gilles Lanio, président de l'Unaf.
L’action du ministère de l'Agriculture
La France va lancer un état des lieux national précis des mortalités d'abeilles, a annoncé le ministère de l'Agriculture jeudi 7 juin, au soir d'une mobilisation des apiculteurs pour réclamer des aides exceptionnelles et un environnement plus favorable aux pollinisatrices. "Les services du ministère de l'Agriculture vont établir un état des lieux précis des mortalités, sur l'ensemble du territoire, via les services déconcentrés de l'Etat" en associant des apiculteurs, a indiqué le ministère dans un communiqué.
Ce recensement permettra "d'expertiser les dispositifs d'accompagnement les plus adaptés" a souligné le ministère, où une délégation d'apiculteurs a été reçue dans la journée par le cabinet du ministre, absent de Paris.
Fin 2017, le ministère avait mis en place en Bretagne et dans les Pays de Loire un dispositif permettant aux apiculteurs de déclarer leurs pertes, qui va donc être étendu au niveau national.