Recyclage plastique : les industriels s’engagent
Dans le cadre de la feuille de route du gouvernement sur l'économie circulaire dévoilée fin avril, une cinquantaine d'entreprises et fédérations professionnelles ont présenté, lundi 2 juin 2018, leurs engagements en faveur du recyclage des plastiques.
Alors que le gouvernement veut tendre vers 100 % de plastiques recyclés en 2025, une cinquantaine d’industriels promettent d'incorporer 275.000 tonnes supplémentaires de matières plastiques recyclées dans leurs produits d'ici 2025, ont indiqué Delphine Gény-Stephann, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Economie et la secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson, dans un communiqué. Selon elles, il s'agit d'un doublement du taux actuel d'incorporation de matières premières issues du recyclage dans les produits fabriqués. Les groupes s'engagent également sur la collecte de 25.000 tonnes supplémentaires de plastiques, ajoutent-elles dans un communiqué.
Quelles sont les entreprises qui s’engagent ?
Dans l'automobile, le groupe Renault vise une augmentation "à plus de 50 % de la part de plastique recyclé dans ses fabrications d'ici 2022" tandis que PSA (notamment Peugeot, Citroën, Opel, etc) s'est engagé "à faire croître de plus de 15 % la part de plastique recyclé dans ses productions d'ici 2025", a affirmé Nicolas Le Bigot, responsable des questions environnementales du CCFA (Comité des Constructeurs Français d'Automobiles) aux journalistes.
Neuf entreprises signataires de la filière bâtiment et infrastructures parmi lesquels la société Paprec, se sont engagées à créer un réseau de "4.000 points de collecte sur le territoire d'ici 2025", avec "30.000 tonnes supplémentaires collectées", a expliqué la fédération de la plasturgie et des composites dans un communiqué. L'un de ces neuf signataires, le PDG de Nicoll France (services pour le bâtiment), Benoît Hennaut, a cependant demandé au gouvernement plus de "flexibilité" sur les normes. Brune Poirson a quant à elle assuré que le gouvernement s'engageait "à lever certains freins normatifs".
Un compteur va également être mis en place "afin d'assurer un suivi des engagements volontaires" pris par les entreprises. Dans le cas d'un non respect de ces engagements, des mesures coercitives pourraient être envisagées.