Nestlé rappelle des boîtes de lait infantile Guigoz
En raison d’un risque potentiel de contamination bactérienne, Nestlé procède au rappel de 38 boîtes de lait infantile Guigoz 1er âge. Celles-ci n’étaient, à l’origine, pas destinées à la vente.
Dans un communiqué de presse publié le 14 juillet dernier, Nestlé indique procéder, "par mesure de précaution" au rappel de 38 boîtes de lait infantile Guigoz 1er âge (formule épaissie 800g), en raison d’un risque de contamination bactérienne.
Des produits mis sur le marché par "erreur"
Ces préparations lactées infantiles n’étaient pas destinées à la vente, précise Nestlé. Il s’agissait de boites de produits de test industriel ayant "été intégrées par erreur dans le circuit de distribution en pharmacies". Le groupe soupçonne un risque de contamination bactérienne de type Enterobacter. Pour l’heure, aucun cas d'infection n'a été signalé.
"Toutefois, en cas d’apparition d'une fièvre persistante chez l'enfant dans les 15 jours suivant la consommation de ce produit, il est recommandé de consulter un médecin dans les meilleurs délais."
Des boîtes facilement reconnaissables
Les produits concernés portent le numéro de lot 8075080624. Ces 38 boîtes sont facilement reconnaissables souligne la marque.
"Le logo Guigoz apparait en blanc - gris au lieu du rouge habituel, le mode d’emploi n’est pas lisible, et à l’ouverture de la boite, la mesurette est absente."
Si vous êtes en possession de l’un de ces produits, ne l’utilisez pas et rapportez-le en pharmacie. Un service consommateurs gratuit est également disponible au 0800 223 242.
Bientôt une police de la santé alimentaire ?
Suite au scandale du lait infantile Lactalis, contaminé à la salmonelle, la commission parlementaire présente ce mercredi, après quatre mois d’enquête, des pistes pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise. Pour rappel, fin 2017, 36 nourrissons ont été atteints de salmonellose après avoir consommé ces préparations infantiles. Le processus de retrait avait été pour le moins "chaotique". Après avoir interrogé les acteurs de l'administration, de la grande distribution, de l'agroalimentaire, du monde agricole ainsi que plusieurs ministres, les parlementaires préconisent 49 mesures, révèle France Info. En premier lieu : augmenter le nombre de contrôles, mieux les encadrer, et porter une attention particulière à l’indépendance des contrôleurs. Par ailleurs, afin que des produits rappelés ne restent plus en rayon comme ce fut le cas, les parlementaires recommandent une réorganisation de la chaîne de commandement, trop complexe. Pour la commission, les crises sanitaires doivent être gérées par la seule Direction générale de l’alimentation (DGAL), un service du ministère de l’Agriculture. Une sorte de "police de la santé alimentaire qui pourrait permettre de créer 700 emplois."
Un rapport du Conseil national de la consommation (CNC), regroupant les associations de consommateurs, organisations professionnelles et services de la concurrence, a également été remis à Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances ce mardi 17 juillet 2018. Pour améliorer le retrait des produits, le CNC souhaite notamment la mise en place d'un site internet unique de l'Etat où les producteurs et tous les distributeurs devront obligatoirement poster l'intégralité des informations nécessaires pour le consommateur.
Sources :
Communiqué de presse Nestlé
AFP
France Info
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