Climatiseurs : comment se rafraîchir sans réchauffer la planète ?
Alors que la canicule bat son plein en France, l’utilisation de climatiseurs devient un réflexe dans certains foyers. Problème : ces appareils performants contribuent au réchauffement climatique. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) propose des alternatives rafraîchissantes plus vertes pour la planète.
Cette semaine, les fortes chaleurs, favorisant une utilisation massive des ventilateurs et climatiseurs, risquent de provoquer un pic de consommation d'électricité. En plus de surchauffer les câbles électriques souterrains, les climatiseurs font de même avec la planète. Ils participent au réchauffement climatique alors même que l’on pense rafraîchir l’air ambiant. Car le climatiseur est une invention efficace mais énergivore. Il est cependant possible de contrer la canicule sans nuire à l’environnement. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a répertorié des gestes à privilégier pour mieux vivre les jours de fournaise.
Rafraîchir notre intérieur : une menace climatique ?
En nous procurant de l’air frais à l’intérieur, la clim dégage de l’air chaud à l’extérieur. Ces émissions contribuent au réchauffement planétaire. Bémol : ce phénomène accroît la demande de climatiseurs, qui consomment en 500 heures de fonctionnement, plus qu’un réfrigérateur branché pendant un an.
Autres responsables de ce besoin croissant : les téléviseurs et l’électroménager de plus en plus nombreux dans les ménages, véritables producteurs de chaleur.
On compte aujourd’hui près de 1,6 milliard de climatiseurs dans le monde. Un nombre qui devrait atteindre 5,6 milliards en 2050 selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Ils consommeront donc autant d’électricité que la Chine aujourd’hui. “La climatisation n’est pas incontournable”, selon l’Ademe et constitue “une solution pour des personnes très sensibles à la chaleur (personnes âgées…) et pour des logements situés dans des zones bruyantes”. Mais comment se passer des climatiseurs ?
Des solutions pour garder son logement frais sans réchauffer la planète
L’Ademe propose de nombreuses alternatives pour maintenir sa maison fraîche en période de canicule. Pour lutter contre les risques de chocs thermiques, l’agence conseille tout d’abord d’instaurer moins de 5 à 7°C de différence entre l’intérieur et l’extérieur.
- Des fameuses serviettes humides suspendues aux fenêtres au traditionnel éventail, les solutions classiques sont également efficaces.
- Lorsque les rayons de soleil éclairent votre logement, il est conseillé de fermer les volets. Si vos fenêtres n’en sont pas équipées, installez les stores de préférences clairs (blancs, jaunes, etc.) qui réfléchissent la lumière et empêchent la chaleur de pénétrer à l’intérieur. L’Ademe conseille également de fermer les fenêtres lorsque la température extérieure est plus élevée que celle à l’intérieur. Profitez donc de la nuit et du matin pour aérer, les murs pouvant stocker la fraîcheur et la répandre au cours de la journée.
- Évitez d’utiliser des appareils qui génèrent de la chaleur (four, micro-ondes, télévision…) Vous ferez également des économies !
- Favorisez le brassage de l’air en préférant un ventilateur de plafond. Pas la solution idéale pour la planète, mais il évite de suffoquer et consomme 20 fois moins d’énergie que le climatiseur. Vous pouvez également placer de la glace devant l’appareil : il brassera alors de l’air frais.
- Pour finir, créez de l'ombre, lavez le sol à l’eau fraîche et installez des plantes qui apporteront de la fraîcheur par évapotranspiration surtout lorsque vous les arroserez (de préférence le soir).
Des solutions pour garder son logement frais sans réchauffer la planète
L’Ademe propose de nombreuses alternatives pour maintenir sa maison fraîche en période de canicule. Pour lutter contre les risques de chocs thermiques, l’agence conseille tout d’abord d’instaurer moins de 5 à 7°C de différence entre l’intérieur et l’extérieur.