Bientôt une taxe sur les produits trop salés ?
Plus d’excès de sel ! Révélé le 28 août par le Figaro, un rapport de la commission d'enquête sur l'alimentation industrielle prévoit de taxer les produits les plus salés. Une mesure incitative qui pousserait les fabricants à changer certaines de leurs recettes.
Alors que l’association UFC-Que Choisir a dénoncé la présence de microplastiques dans le sel, le chlorure de sodium serait également sur la ligne de mire des députés. Et pour cause, si l’OMS recommande moins de 5 g de sel par jour, la consommation des Français dépasse largement les doses conseillées et oscille entre 10 et 12 g. De quoi augmenter les risques d'hypertension artérielle et de maladies cardio-vasculaires. Une situation inquiétante pour les députés qui ambitionnent de mettre en place une taxe sur le sel, à l’image de la “taxe soda”.
Une addition salée pour les fabricants
La gabelle -impôt royal sur le sel durant le Moyen Âge- serait-elle de retour? Selon les informations du Figaro, la commission d'enquête parlementaire sur l'alimentation industrielle prévoit d’instaurer une taxe sur les produits les plus salés. Un dispositif incitatif qui pourrait se calquer sur le modèle de la "taxe soda", autrement dit une taxe fixée en fonction du taux de sel des aliments. Une addition salée pour les fabricants qui s’élèverait à plus de 520 millions d'euros par an selon le syndicat “Boissons rafraîchissantes de France”.
Le rapport, attendu fin septembre et auquel le quotidien a eu accès, pointe du doigt les produits transformés qui imposent le sel à nos tables. Dans les colonnes du Figaro, Michèle Crouzet, députée LREM et rapporteuse de cette commission, déplore que le consommateur n'ait "pas le choix : l'essentiel du sel qu'il absorbe se trouve dans les plats cuisinés dont la consommation a explosé ces dernières années".
L’objectif des députés serait donc de pousser les fabricants à modifier leurs recettes afin que la quantité de sel contenue dans leurs préparations soit considérablement réduite. Avec cette mesure inédite, ils souhaitent aller plus loin de l’étiquetage Nutriscore. "Il faut contraindre les fabricants à déshabituer leurs clients à manger trop salé", abonde Michèle Crouzet. Le rapport envisage des interventions dans les écoles et projette de limiter les publicités pour produits transformés dans les programmes jeunesse.
Des mesures jugées insuffisantes
"Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé". Alors que l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) poursuit ses campagnes préventives, notamment sur les dangers de la surconsommation de sel, les fabricants promettent de réduire les quantités. Mais leurs engagements peinent à convaincre. Selon Loïc Prud'hommes, président des travaux de la Commission, les mesures des industriels "ne marchent pas".
En mettant son grain de sel dans les préparations des industriels, le rapport ne fait pas l’unanimité. En plus de faire grincer des dents les fabricants, cette taxe serait "difficile à mettre en oeuvre", a expliqué Alain Bazot, le président de l’UFC-Que Choisir, sur Franceinfo. Il ajoute : "La première chose à faire, la première brique de lutte contre l'excès de sel, c'est d'avoir des mesures qui obligent les professionnels de l'agroalimentaire à revoir leurs recettes". Faut-il donc taxer le sel ? La question divise. Affaire à suivre...
Des mesures jugées insuffisantes
"Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé". Alors que l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) poursuit ses campagnes préventives, notamment sur les dangers de la surconsommation de sel, les fabricants promettent de réduire les quantités. Mais leurs engagements peinent à convaincre. Selon Loïc Prud'hommes, président des travaux de la Commission, les mesures des industriels "ne marchent pas".
En mettant son grain de sel dans les préparations des industriels, le rapport ne fait pas l’unanimité. En plus de faire grincer des dents les fabricants, cette taxe serait "difficile à mettre en oeuvre", a expliqué Alain Bazot, le président de l’UFC-Que Choisir, sur Franceinfo. Il ajoute : "La première chose à faire, la première brique de lutte contre l'excès de sel, c'est d'avoir des mesures qui obligent les professionnels de l'agroalimentaire à revoir leurs recettes". Faut-il donc taxer le sel ? La question divise. Affaire à suivre...