Octobre rose : 8 conseils pour prévenir le cancer du sein
Le mois d'octobre est consacré à la sensibilisation au cancer du sein. L'occasion de revenir sur de nombreuses études qui montrent les attitudes à adopter au quotidien pour prévenir ce fléau qui touche de plus en plus de femmes à travers le monde.
Le cancer du sein est le plus fréquent chez la femme, avec environ 50.000 nouveaux cas invasifs par an en France. La maladie, qu'on guérit dans 9 cas sur 10 lorsqu'elle est dépistée à un stade précoce, cause malgré tout près de 12.000 décès par an en France. S’il existe des facteurs génétiques et comportementaux comme le tabac ou l'alcool, comment pouvons-nous prévenir ce cancer ? Tour d’horizon des dernières recherches scientifiques sur le sujet et des comportements à adopter pour limiter le risque.
Veiller à son alimentation
Manger équilibré est bien entendu le premier élément à prendre en compte pour être en bonne santé. Certaines habitudes alimentaires seraient aussi bénéfiques pour prévenir le cancer du sein.
Manger des poissons gras
Une étude chinoise publiée en juin 2013 a révélé que consommer des acides gras oméga 3 provenant de poissons gras, comme le saumon, le thon ou les sardines une à deux fois par semaine, permettrait de réduire le risque de cancer du sein. Pour dresser ce constat, les chercheurs ont passé en revue 26 études portant sur 800.000 femmes et environ 20.000 cas de cancer du sein réalisées aux Etats-Unis, en Europe et en Asie. Ils ont ainsi montré que la consommation d'une à deux portions de poissons gras par semaine était associée à une réduction de 14 % du risque de cancer du sein. De plus, une augmentation de 0,1g d'oméga 3 provenant du poisson par jour réduisait le risque de cancer du sein de 5 %.
Limiter sa consommation de sucre
Le sucre pourrait augmenter les risques de cancer du sein si l’on en croit une recherche publiée en 2016 et menée sur des souris. D’après les chercheurs, une alimentation riche en sucres ajoutés, comme c’est le cas dans les régimes occidentaux, peut provoquer une augmentation de la grosseur des tumeurs qui se propageaient par ailleurs aux poumons, en comparaison avec une alimentation à base d'amidon, mais sans sucre. Entre 50 et 58 % des souris qui avaient suivi un régime enrichi en sucrose développaient des tumeurs mammaires.
Manger des poissons gras
Une étude chinoise publiée en juin 2013 a révélé que consommer des acides gras oméga 3 provenant de poissons gras, comme le saumon, le thon ou les sardines une à deux fois par semaine, permettrait de réduire le risque de cancer du sein. Pour dresser ce constat, les chercheurs ont passé en revue 26 études portant sur 800.000 femmes et environ 20.000 cas de cancer du sein réalisées aux Etats-Unis, en Europe et en Asie. Ils ont ainsi montré que la consommation d'une à deux portions de poissons gras par semaine était associée à une réduction de 14 % du risque de cancer du sein. De plus, une augmentation de 0,1g d'oméga 3 provenant du poisson par jour réduisait le risque de cancer du sein de 5 %.
Manger des fruits
Une vaste étude américaine relayée par The BMJ montre qu'une importante consommation de fruits à l'adolescence - 2,9 portions par jour - est associée à une réduction de 25 % du risque de cancer du sein quelques années plus tard, en comparaison avec les ados qui ne consommaient qu'une demi portion de fruits par jour. Les résultats de cette étude ont aussi montré que deux portions par semaine de pommes, bananes et raisins à l'adolescence sont associées à un risque de cancer réduit, tout comme la consommation hebdomadaire de deux portions d'oranges et de chou kale au cours de la vingtaine.
Réduire les graisses saturées
Une étude américaine parue en 2016 a montré qu'une consommation trop importante de graisses saturées et même une faible consommation de graisses mono-et polyunsaturées à l'adolescence était liée à une densité mammaire plus importante chez la femme adulte, un facteur de risque important du cancer du sein. On trouve habituellement les "mauvaises" graisses saturées dans les viandes grasses, les produits laitiers comme le fromage et le beurre, alors que les sources de "bonnes" graisses monoinsaturées ne sont autres que l'huile d'olive ou l'avocat.
Pratiquer une activité sportive
Plusieurs recherches ont confirmé les bénéfices du sport pour prévenir le cancer du sein. En 2013 par exemple, une étude américaine parue sur le site de Plos One démontrait que les femmes marchant une heure par jour pouvaient voir baisser leur risque de cancer du sein de 14 %. Les auteurs de cette étude ont aussi constaté que les femmes qui pratiquaient un sport intensif une heure par jour réduisaient ce même risque de 25 %, par rapport aux plus sédentaires. En 2015, une équipe de chercheurs canadiens a suggéré que doubler son activité physique de 150 à 300 minutes par semaine pouvait avoir une influence pour prévenir le risque de cancer du sein chez la femme ménopausée. Enfin, en 2016, une étude américaine menée sur 1,4 million de personnes a montré qu'en augmentant son activité physique, il était possible d’abaisser de 10 % son risque de développer sein.
Dire adieu aux déodorants classiques
La toxicité des déodorants "traditionnels" a été démontrée à maintes reprises. En 2016, par exemple, des chercheurs suisses ont établi un lien entre sel d'aluminium contenus dans ces produits et cancer du sein. Pour contourner les risques, il existe des alternatives naturelles. Le mieux est encore de fabriquer son anti-transpirant maison. Pour celles et ceux qui veulent continuer à utiliser un déodorant au format classique, choisissez un déodorant bio. Quant à la pierre d’alun, elle apparait aussi comme l'alternative 100 % naturelle aux produits industriels chimiques. Au contact de l'eau, ce sel minéral translucide libère des oxydes et des hydroxydes d'aluminium, dont l'action peut durer plusieurs années en fonction de la fréquence d'utilisation. Aujourd'hui, aucune étude n'a été consacrée à l'alun. Ces composés sont même autorisés en cosmétologie naturelle et biologique à la différence du chlorhydrate d'aluminium ou du chlorure d'aluminium fabriqués industriellement et dont l'innocuité a été remise en cause fin 2011 par l'Affssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) en tant que composants de déodorants ou d'antitranspirants. En attendant, par mesure de précaution, mieux vaut éviter la pierre d'alun de synthèse, reconnaissable si l'étiquette de l'emballage mentionne "ammonium d'alun", et préférer, éventuellement, la pierre d'alun naturelle ou reconstituée, reconnaissable si l'étiquette mentionne "potassium d'alun".
Aller régulièrement chez le dentiste
Santé dentaire et cancer seraient liés. Après avoir suivi plus de 65.000 femmes âgées de 54 à 86 ans pendant environ huit ans, une étude américaine a trouvé que celles qui souffraient de maladies des gencives (gingivite et parodontite) enregistraient un risque accru de 14 % de développer un cancer et plus particulièrement un cancer du sein. Certains scientifiques avancent que les agents pathogènes pourraient être transportés par la salive et la plaque dentaire, ou pourraient passer des tissus de la gencive jusque dans le sang.
Eviter l’exposition à la lumière bleue
Une étude parue en avril 2018 évoque un lien entre l'exposition nocturne à la lumière bleue et risque accru de cancer du sein. Le spectre de lumière naturelle se compose d'un ensemble de longueurs d'onde correspondant à des couleurs. Le danger potentiel de la lumière bleue (longueurs d'onde comprises entre 380 et 500nm) provient des longueurs d'onde les plus courtes (perçues comme du bleu-violet). Présente dans la lumière naturelle, cette lumière est également abondamment produite par les écrans, ainsi que par certains systèmes d'éclairage à LED. Les chercheurs ont évalué l’exposition de 4000 personnes à la lumière artificielle en intérieur grâce à des questionnaires et l'exposition à la lumière artificielle nocturne de Madrid et de Barcelone en s'appuyant sur des images prises depuis la Station spatiale internationale. Les résultats montrent que dans ces deux villes, ceux qui étaient exposés à une plus grande quantité de lumière bleue faisaient face à un risque plus élevé (respectivement 1,5 et 2 fois plus élevé) de développer un cancer du sein ou de la prostate, que ceux qui y étaient moins exposés.
Limiter le travail de nuit
Le travail de nuit pourrait augmenter le risque de cancer du sein, notamment chez les femmes en pré-ménopause. C’est ce qu’a démontré une étude internationale, parue en septembre 2018, dans l'European Journal of Epidemiology. Des chercheurs canadiens, australiens, et européens ont interrogé plus de 13.000 femmes âgées de 55 à 59 ans provenant de cinq pays différents (Australie, Canada, France, Allemagne et Espagne). Résultat : les femmes qui travaillaient chaque nuit au moins trois heures entre minuit et cinq heures du matin enregistraient un risque accru de 12 % de développer un cancer du sein en comparaison avec les femmes qui n'avaient jamais travaillé de nuit. Parmi les femmes pré-ménopausées, ce risque augmenté à 26 %. De plus, chez les femmes pré-ménopausées qui travaillaient plus de 10 heures par nuit, leur risque de cancer du sein grimpait à 36 % en comparaison avec les femmes qui n'avaient jamais travaillé de nuit. Ce risque accru atteignait +80 % chez les femmes qui travaillaient plus de 10 heures par nuit plus de trois nuits par semaine. Les chercheurs ont cependant noté que le risque avait tendance à décroître deux années après l'arrêt du travail de nuit.
Bien doser les compléments alimentaires
Dans une interview accordée à l’AFP/Relaxnews en 2016, Marie-Christine Boutron-Ruault, la directrice de recherche Inserm à l'Institut Gustave-Roussy, a déclaré qu’il était préférable de "chercher les vitamines dans l'alimentation que dans les compléments alimentaires qui peuvent avoir une action contre-productive, voire délétère en termes de cancer. Nous avons montré qu'il y avait un sur-risque de cancer du sein de l'ordre de 50 à 60 % chez les femmes qui prenait 500mg de vitamine C tous les jours, en plus d'une alimentation qui en contenait suffisamment. Même constat pour la vitamine D. On a tendance à considérer la carence quand le taux affiche 20ng dans le sang. Entre 20 et 30ng, le taux doit être considéré comme normal. Il n'y a aucune raison de se supplémenter. Pour les personnes en surpoids ou obèses ou qui présentent un IMC inférieur à 25, je préconise des gouttes quotidiennes."
Allaiter son bébé si possible
Outre sa fonction alimentaire, l'allaitement est réputé pour avoir des effets bénéfiques, et ce, à la fois sur la santé du nourrisson et sur celle de la mère. Selon une étude publiée en 2016 dans la revue The Lancet, cette pratique pourrait également prévenir chaque année le décès de 20.000 mères consécutif à un cancer du sein et des ovaires. Par ailleurs, d’après le rapport de l'American Institute for Cancer Research (AICR) de 2017, s'appuyant sur 18 études, le risque de cancer du sein chez les mères allaitantes chute de 2 % pour chaque période de cinq mois d'allaitement. Selon ce document, l'allaitement a des effets protecteurs, car il peut retarder le retour des règles, réduisant ainsi l'exposition de la femme aux hormones comme les œstrogènes, qui sont liées au risque de cancer du sein. De plus, la perte de tissu mammaire après la lactation peut aider à se débarrasser de cellules d'ADN potentiellement endommagées.
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