Près de Paris, un sit-in avec Catherine Ringer pour stopper le défrichage d'une vaste forêt
Un sit-in face aux pelleteuses : une quinzaine de militants, parmi lesquels la chanteuse Catherine Ringer, ont pénétré lundi matin une forêt de Romainville (Seine-Saint-Denis) pour s'opposer à l'aménagement d'une base de loisirs, a constaté une journaliste de l'AFP.
"Et un, et deux, et trois degrés, c'est un crime contre l'humanité !" Au petit matin, les manifestants, soutenus par le député LFI Bastien Lachaud, se sont installés face aux engins qui défrichent le plateau de la Corniche des forts depuis une semaine, avant d'être encadrés par les forces de l'ordre.
"Habitante du 93 depuis 17 ans", l'ex-membre des Rita Mitsouko Catherine Ringer, assise par terre, a dit être venue défendre "une forêt qui existe depuis 60 ans et est un des poumons verts du coin". "On est là pour défendre les arbres, qui freinent le réchauffement climatique, et dénoncer le fait de faire une prairie en injectant du béton dans le sol alors qu'il y a tout ce qu'il faut ici en matière d'espaces verts", a-elle ajouté.
Aménagement d'une base de loisirs
A ses côtés, une militante s'était allongée devant une pelleteuse, au pied d'un immense tas de sable destiné à la fabrication du béton qui doit être injecté pour combler les anciennes carrière de gypse où une végétation foisonnante, enchevêtrement d'arbres, de lianes et de ronces, s'est développée de manière anarchique depuis la fermeture du site au public en 1965. La veille, une semaine après la publication d'un rapport alarmant du GIEC (groupe d'experts sur le climat de l'ONU), la chanteuse avait également participé à un rassemblement sur le site, où 150 personnes avaient redit leur opposition au défrichage "écologiquement aberrant" de sept hectares de forêt.
L'aménagement d'une base de loisirs, à l'étude depuis une vingtaine d'années, a été entériné par la présidente LR de la région, Valérie Pécresse, pour un coût de plus de 12 millions d'euros - l'un des plus importants chantiers pour la région Ile-de-France.
Aménagement d'une base de loisirs
A ses côtés, une militante s'était allongée devant une pelleteuse, au pied d'un immense tas de sable destiné à la fabrication du béton qui doit être injecté pour combler les anciennes carrière de gypse où une végétation foisonnante, enchevêtrement d'arbres, de lianes et de ronces, s'est développée de manière anarchique depuis la fermeture du site au public en 1965. La veille, une semaine après la publication d'un rapport alarmant du GIEC (groupe d'experts sur le climat de l'ONU), la chanteuse avait également participé à un rassemblement sur le site, où 150 personnes avaient redit leur opposition au défrichage "écologiquement aberrant" de sept hectares de forêt.
Photo : © Sarah BRETHES - AFP