Climat : le monde a atteint un "point de non retour" selon Ban Ki-moon
Le monde a atteint un "point de non retour" en matière de changement climatique, a averti, mardi 16 octobre, l'ancien secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon lors du lancement aux Pays-Bas d'une commission internationale pour le climat.
La commission, dont le siège se trouve à Rotterdam, est menée par Ban Ki-moon, Bill Gates, fondateur de Microsoft et activiste pour le climat, et Kristalina Georgieva, directrice générale de la Banque mondiale. Elle examinera les mesures que les pays, en particulier les plus pauvres, peuvent prendre pour s'armer contre les effets du changement climatique, tels que la montée des eaux et la sécheresse de longue durée. Un sommet sera organisé par les Pays-Bas en 2020 pour faire le point sur les travaux de la commission, à laquelle se sont associées des grandes puissances mondiales telles que la Chine, l'Inde et l'Allemagne, aux côtés de 14 autres pays.
“Il vaut mieux prévenir que guérir”
"Nous sommes sur le point de non-retour", a déclaré Ban Ki-moon lors d'une conférence qui lançait officiellement la commission à La Haye. Le monde doit prendre le chemin qui pourrait lui assurer un "avenir plus résilient au climat", a poursuivi l'ancien secrétaire général des Nations Unies de 2007 à 2016.
"Ou nous pouvons continuer avec le statu quo, mettant en péril la croissance économique mondiale et la stabilité sociale" et "risquant de ne plus être assurés de nourriture, d'énergie et d'eau dans les décennies à venir", a-t-il averti.
Dans un rapport publié la semaine dernière, les spécialistes du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) ont appelé à des transformations rapides et sans précédent si l'on veut limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C.
"Ou nous pouvons continuer avec le statu quo, mettant en péril la croissance économique mondiale et la stabilité sociale" et "risquant de ne plus être assurés de nourriture, d'énergie et d'eau dans les décennies à venir", a-t-il averti.
Photo : © HERBERT NEUBAUER - APA/AFP/Archives