Les Etats membres de l'UE pour l'interdiction du plastique à usage unique
Les États membres de l'Union européenne ont apporté leur soutien mercredi au projet de directive visant à interdire certains produits en plastique à usage unique, nouvelle étape vers une adoption rapide de la législation.
Les 28, par la voix de leurs ambassadeurs auprès de l'UE, se sont mis d'accord sur leur position commune vis à vis de la proposition de la Commission, a annoncé le Conseil de l'UE dans un communiqué. Cela va permettre d'ouvrir les négociations avec l'autre législateur de l'UE, le Parlement européen, qui a exprimé son soutien lors d'un vote le 24 octobre. La première discussion entre les législateurs se tiendra le 6 novembre, alors que l'UE espère pouvoir s'entendre sur une nouvelle législation avant la fin de l'année. Le Conseil soutient l'interdiction des plastiques à usage unique pour lesquels des alternatives durables existent.
Un etiquetage spécifiques pour les plastiques mal recyclés
Le Conseil européen se veut en outre "plus ambitieux" que la Commission en ce qui concerne la responsabilité des producteurs de tels plastiques dans le nettoyage des déchets. La Commission a proposé que le coût du nettoyage des déchets soit pris en charge par les producteurs concernés, le Conseil souhaite que cette obligation soit étendue aux compagnies qui importent ou vendent de tels produits et/ou emballages à usage unique.
Il plaide également pour des objectifs nationaux de réduction de la consommation de produits plastiques à usage unique pour lesquels il n'existe pas d'alternative de fabrication. Afin d'améliorer l'application de la future directive, les 28 prônent aussi un étiquetage spécifique pour les produits plastiques qui sont mal recyclés "afin de permettre aux consommateurs de faire de meilleurs choix".
L'UE espère pouvoir arriver à un accord de principe d'ici la fin de l'année et terminer le parcours législatif du texte d'ici au printemps 2019, pour une entrée en vigueur en 2021. Le projet de directive, avancée par la Commission européenne fin mai, vise à lutter en premier lieu contre la pollution plastique qui envahit les mers et les plages. L'exécutif européen propose d'interdire dix catégories de produits plastiques du quotidien, comme les coton-tiges, les tiges de ballon ou les couverts, ainsi que certains outils de pêche, qui représentent 70 % de tous les déchets marins.
Il plaide également pour des objectifs nationaux de réduction de la consommation de produits plastiques à usage unique pour lesquels il n'existe pas d'alternative de fabrication. Afin d'améliorer l'application de la future directive, les 28 prônent aussi un étiquetage spécifique pour les produits plastiques qui sont mal recyclés "afin de permettre aux consommateurs de faire de meilleurs choix".