Migraines, dépendance, troubles du comportement… Gare aux somnifères !

Migraines, dépendance, troubles du comportement… Gare aux somnifères !
Migraines, dépendance, troubles du comportement… Gare aux somnifères !
Par Cécilia Ouibrahim publié le
Journaliste
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Mélatonine, somnifères sur ordonnance ou en vente libre… ces substances, ingérées par des millions de Français, auraient des effets indésirables graves, alerte le magazine 60 millions de consommateurs.

Les somnifères peuvent faire de votre vie un vrai cauchemar. Dans son hors-série Bien dormir, mode d’emploi paru début novembre, le magazine 60 millions de consommateurs pointe du doigt les effets secondaires méconnus des médicaments préconisés dans les troubles du sommeil.

Risques de cancer et d’Alzheimer

Selon le magazine de consommation, 10 millions de Français seraient adeptes de ces comprimés aux effets sédatifs. Un Français sur trois déclare mal dormir et un sur huit a consommé au moins une fois dans l’année des médicaments à base de benzodiazépine prescrits sur ordonnance. Dans la ligne de mire de 60 millions : Stilnox, Imovane ou encore Zolpidem, des somnifères souvent avalés sans modération.

“Ces substances se révèlent intéressantes uniquement dans les phases aiguës d’insomnies. Au bout de quatre semaines, l’organisme s’habitue à l’action des benzodiazépines”. Si elles sont efficaces à court terme, ces substances peuvent s’avérer nocives pour la santé. Pire encore, “l’augmentation des doses ne sert à rien” contre les insomnies, selon le mensuel et aggraverait, au contraire, les effets secondaires conséquents. “La dépendance s’installe” en un mois seulement. Résultat : les consommateurs développent une addiction à ces poisons qui nécessite jusqu’à un an de sevrage. Des effets indésirables “en pagaille” se multiplient. Parmi eux, maux de tête, somnolence, crises d’anxiété, difficultés d’attention, confusions, vertiges, envies suicidaires voire risques d’Alzheimer et de cancers. Mais les dangers ne s’arrêtent pas là. Selon le magazine, la fin du traitement est l’étape la plus critique. Les patients subissent un “effet rebond” : les troubles du sommeil sont décuplés, plus importants qu’avant la prise de médicaments.

Attention aux somnifères vendus sans ordonnance

Autres médicaments épinglés : les somnifères vendus sans ordonnance. A base d’antihistaminiques, ces substances sont loin d’être inoffensives. Pour exemple, le Donormyl et le Phenergan seraient à l’origine de nombreux désagréments. S’il ne faut les ingérer que sur de courtes périodes, leur effet sédatif ne s’estompe de moitié qu’au bout de dix heures. Pourtant, des enquêtes ont révélé que les patients abusent de ces somnifères sur plus de six mois alors que leur utilisation maximale est de cinq jours. Par ailleurs, les antihistaminiques peuvent provoquer des vertiges et des troubles cognitifs.

“Ces substances se révèlent intéressantes uniquement dans les phases aiguës d’insomnies. Au bout de quatre semaines, l’organisme s’habitue à l’action des benzodiazépines”. Si elles sont efficaces à court terme, ces substances peuvent s’avérer nocives pour la santé. Pire encore, “l’augmentation des doses ne sert à rien” contre les insomnies, selon le mensuel et aggraverait, au contraire, les effets secondaires conséquents. “La dépendance s’installe” en un mois seulement. Résultat : les consommateurs développent une addiction à ces poisons qui nécessite jusqu’à un an de sevrage. Des effets indésirables “en pagaille” se multiplient. Parmi eux, maux de tête, somnolence, crises d’anxiété, difficultés d’attention, confusions, vertiges, envies suicidaires voire risques d’Alzheimer et de cancers. Mais les dangers ne s’arrêtent pas là. Selon le magazine, la fin du traitement est l’étape la plus critique. Les patients subissent un “effet rebond” : les troubles du sommeil sont décuplés, plus importants qu’avant la prise de médicaments.

La mélatonine, loin d’être “miraculeuse”

Naturellement produite par l’organisme pendant la nuit, la mélatonine permet de réguler le cycle du sommeil. Elle est donc présente dans de nombreux compléments alimentaires préconisés pour les troubles du sommeil. Pourtant, la mélatonine ne serait pas si “miraculeuse” selon 60 millions. L’Anses (l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) met en garde les populations à risque contre l’usage de certaines de ces pilules. En plus de dérégler les cycles, la mélatonine pourrait causer “vertiges, céphalées, troubles gastroentérologiques, neurologiques et psychiatriques”.

Le magazine déplore cependant le manque d’études sur le sujet. La prudence est pourtant de mise : “Certes, la toxicité à court terme de la mélatonine n’a jamais été rapportée, mais cela ne signifie pas pour autant que l’hormone ne pose aucun problème à fortes doses ou prise sur du long terme.”