Scroller pendant des heures produit des symptômes de dépression
Une nouvelle étude de l'Université d'Amsterdam prouve que l'utilisation des réseaux sociaux impacte sur notre sentiment de bien-être même lorsque la consommation est passive.
Lorsque nous scrollons pendant des heures sur nos smartphones, pour combler l'ennui, sans poster de photos ou de commentaires, il s'agit d'une consommation passive des réseaux sociaux. La présente étude prouve qu'il existe une corrélation entre l'utilisation passive des réseaux sociaux et des symptômes de dépression tels que le sentiment de solitude ou la fatigue.
Moins heureux et moins concentré
L'étude, publiée dans le journal Experimental psychology general, montre que l'utilisation passive des réseaux sociaux réduit le bien-être affectif, altère le sentiment d'appartenance à un ou plusieurs groupes et détériore la joie de vivre. Pour parvenir à de telles conclusions, l'équipe de scientifiques a observé 125 étudiants. Pendant 14 jours, les chercheurs ont mesuré leur utilisation passive des réseaux sociaux et l'ont comparée à leur bien-être. Les participants devaient répondre à des questions en lien avec la dépression à des heures fixes. L'équipe de scientifiques a découvert que lorsque les étudiants ressentaient un sentiment de mal-être ils avaient tendance à prendre leurs smartphones pour utiliser les réseaux sociaux de manière passive.
Un sentiment de solitude amplifié
En parallèle, les chercheurs ont réalisé que cette même utilisation passive avait des effets négatifs puisqu'elle entraînait des problèmes de concentration, augmentait la fatigue et développait le sentiment de solitude. Cette étude prouve que les réseaux sociaux seuls n'amènent pas spécifiquement à la dépression. Il s'agit plutôt d'un cercle vicieux, d'une influence mutuelle. Les réseaux sociaux créent des symptômes de dépression et réciproquement les sentiments de solitude et de tristesse poussent les individus à utiliser les réseaux sociaux de manière passive.