Déprimer pendant les fêtes : le syndrome de Noël
Achat de cadeaux, élaboration des menus, retrouvailles familiales… L’approche du réveillon de Noël peut être source de stress. Ce syndrome de Noël peut alors se traduire par des symptômes physiques. Explications.
37 % des Français se déclarent stressés à l’approche de Noël, selon une étude OpinionWay pour Priceminister. Il faut reconnaître que cette période est particulièrement chargée et stressante : achat de cadeaux, organisation du réveillon, déplacements à planifier, menus à prévoir, plats à cuisiner… Une liste de préparatifs qui prend des allures de corvées pour beaucoup. Derrière ces aspects plus ou moins matériels, il y a également l’angoisse des retrouvailles familiales et des tensions qui peuvent y être liées. Le corps somatise. Ces éléments peuvent ainsi provoquer des symptômes physiques tels que des maux de tête, d’estomac, des cystites, une gêne respiratoire… C’est le syndrome de Noël ou l’art de redouter cette fête.
Lutter contre la frénésie
La course aux cadeaux s’accélère d’année en année. Il faut trouver le présent idéal pour chacun, tout en respectant son budget et en s’y prenant suffisamment tôt pour éviter les ruptures de stock. Tout cela pour s’apercevoir que, finalement, petits et grands croulent sous les présents et ne se rappellent parfois plus, dès le lendemain, de ce qu’ils ont reçu. Par ailleurs, cette surenchère de cadeaux peut susciter des jalousies, des rivalités, des déceptions... Certains y voient une surconsommation qui peut engendrer chez eux une lassitude, un rejet du côté commercial de cette fête, si éloigné de l’esprit originel de Noël et des souvenirs d’enfance.
Mise en scène et faux-semblants
Noël est, d’après la psychologue Chantal Prévost, une période propice aux coups de blues, voire même à la dépression saisonnière. "Les jours sont plus courts, il fait froid. Les gens doivent penser à beaucoup de choses en même temps, courent dans tous les sens. Ils ne prennent pas le temps de se poser pour profiter. Et puis, il y a une obligation de se réunir, d’être joyeux. C’est une grosse mise en scène où l’on doit faire semblant d’être heureux. Ça peut être un peu déprimant pour certains », confie la psychologue. Par ailleurs, il y a, selon elle, "une injonction à s’aimer. Beaucoup de couples qui vont mal se réconcilient pour Noël, s’efforcent de faire bonne figure". De la même manière, pour le repas de famille, chacun essaye de faire une trêve, de ne pas évoquer les sujets qui fâchent. Il y a parfois de la comédie dans l’air. L’idée de ces retrouvailles avec des personnes que l’on ne côtoie pas le reste de l’année, ou que l’on n’apprécie pas, peut susciter de l’appréhension et un manque d’enthousiasme.
Bilan et temps qui passe
Noël est un moment à part dans l’année. Il rappelle l’enfance. Chacun se remémore celle-ci et peut en être nostalgique. Lorsque la famille s’est réduite, que des proches ont disparu, il faut apprivoiser ce manque. C’est aussi le constat du temps qui passe. "Quel que soit le moment où l’on perd ses parents, on est toujours un enfant au pied du sapin. On tente de cacher sa tristesse pour ses enfants et ses petits-enfants", ajoute la psychologue.
Selon elle, ce syndrome de Noël ne touche pas un profil de personnes en particulier mais se rapporte plutôt à des expériences de vie. Ainsi, cette période peut être particulièrement difficile à vivre pour les personnes confrontées à la pauvreté, la solitude ou ayant perdu un enfant. Par ailleurs, un sondage, réalisé fin novembre 2018 par Opinion way pour Merck, indique que Noël est une période compliquée pour les couples infertiles.
Mise en scène et faux-semblants
Noël est, d’après la psychologue Chantal Prévost, une période propice aux coups de blues, voire même à la dépression saisonnière. "Les jours sont plus courts, il fait froid. Les gens doivent penser à beaucoup de choses en même temps, courent dans tous les sens. Ils ne prennent pas le temps de se poser pour profiter. Et puis, il y a une obligation de se réunir, d’être joyeux. C’est une grosse mise en scène où l’on doit faire semblant d’être heureux. Ça peut être un peu déprimant pour certains », confie la psychologue. Par ailleurs, il y a, selon elle, "une injonction à s’aimer. Beaucoup de couples qui vont mal se réconcilient pour Noël, s’efforcent de faire bonne figure". De la même manière, pour le repas de famille, chacun essaye de faire une trêve, de ne pas évoquer les sujets qui fâchent. Il y a parfois de la comédie dans l’air. L’idée de ces retrouvailles avec des personnes que l’on ne côtoie pas le reste de l’année, ou que l’on n’apprécie pas, peut susciter de l’appréhension et un manque d’enthousiasme.