Glyphosate : annulation de l’autorisation de mise sur le marché du Roundup Pro 360
C’est une énorme avancée concernant l’interdiction du glyphosate. S'appuyant sur le principe de précaution, le tribunal administratif de Lyon vient d’annuler, mardi 15 janvier, l'autorisation de la mise sur le marché du Roundup Pro 360.
Le Roundup Pro 360 est un désherbant commercialisé par la firme Monsanto (récemment acquise par Bayer) avec pour principe actif le glyphosate. Saisie par le Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique (CRIIGEN) en mai 2017, la justice a tranché aujourd’hui.
Le tribunal administratif de Lyon a estimé que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a "commis une erreur manifeste d’appréciation" au regard de l’évaluation des risques en autorisant sa mise sur le marché en 2017.
Substance dangereuse pour l’homme et la biodiversité
Le glyphosate a été réautorisé pour cinq ans en novembre 2017 par l’Union Européenne. En se basant sur des études du CIRC (Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), le tribunal a estimé que les études scientifiques et les expériences animales montraient que le Roundup Pro 360, préparation dont la toxicité est plus importante que celle du glyphosate, est un produit potentiellement cancérigène pour l’homme, suspecté d’être toxique pour la reproduction humaine et particulièrement toxique pour les organismes aquatiques.
Le tribunal dénonce aussi un problème de classification et d’étiquetage de ce produit par l’ANSES.
Substance dangereuse pour l’homme et la biodiversité
Le glyphosate a été réautorisé pour cinq ans en novembre 2017 par l’Union Européenne. En se basant sur des études du CIRC (Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), le tribunal a estimé que les études scientifiques et les expériences animales montraient que le Roundup Pro 360, préparation dont la toxicité est plus importante que celle du glyphosate, est un produit potentiellement cancérigène pour l’homme, suspecté d’être toxique pour la reproduction humaine et particulièrement toxique pour les organismes aquatiques.
"Générations Futures salue ce jugement, le travail mené par le cabinet Lepage et rend hommage à la persévérance du CRIIGEN dans son combat pour démontrer le danger des pesticides à base de glyphosate. Forts de cette décision et des arguments avancés par le tribunal, nous demandons que l’ANSES prenne en compte, comme le Tribunal administratif de Lyon, le potentiel probablement cancérogène de toutes les formulations à base de glyphosate qu’elle est en train de réévaluer et qu’en toute logique elle décide de ne pas accorder ces autorisations. Pour mémoire, nos ONG n’ont eu de cesse de pointer les carences et faiblesses des évaluations actuelles de ces produits. Ce jugement donne un poids supplémentaire à ces alertes", déclare François Veillerette, directeur de Générations Futures.
"Cet appel n’étant pas suspensif, il prend effet immédiatement. Bien sûr la firme Monsanto ou l’ANSES peuvent faire appel de cette décision mais ce jugement crée un précédent dont le gouvernement et l’autorité évaluatrice (ANSES) devront tenir compte à l’avenir", conclut François Veillerette
Un jugement sans précédent concernant la règlementation des pesticides, qui donne espoir en l’avenir.
- Communiqué de presse Générations Futures