Equithérapie : le cheval, une véritable aide psy

Equithérapie
Equithérapie : le cheval, une véritable aide psy
Par Dorothée Blancheton publié le
Journaliste indépendante
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Manque de confiance en soi, addictions, surmenage… Le cheval peut être un outil thérapeutique pour agir sur son psychisme et modifier ses comportements. C’est ce qu’on appelle l’équithérapie. Une pratique accessible à tous.

Le recours aux animaux pour aider l’Homme à se sentir bien est une pratique de plus en plus courante. Parmi ces approches, on retrouve l’équithérapie. Comme l’indique la Société Française d’Equithérapie (SFE), il s’agit d’"une prise en charge psychique fondée sur la présence du cheval en tant que médiateur thérapeutique et dispensée à une personne dans ses dimensions psychiques et corporelles". Et ses vertus ne datent pas d’hier. Dès l’Antiquité, en Grèce, on incitait à être au contact du cheval pour améliorer l’état de santé, les humeurs ou bien encore participer à l’éducation des enfants. Le recours à cet animal s’est développé ces dernières années. En 1986, Renée de Lubersac, psychomotricienne, a ainsi fondé la Fédération nationale des thérapies avec le cheval. Et en 2005, c’est la SFE qui a vu le jour. Cette pratique se distingue par son soin porté "exclusivement sur l’appareil psychique de la personne prise en charge". Son action permet de réduire les symptômes psychopathologiques, d’apporter un mieux-être, d’agir sur le moral et l’état d’esprit.

Une thérapie ouverte à tous

L’équithérapie est ouverte à tous pour tous les types de troubles : addiction y compris aux écrans, problème d’estime de soi, non-respect des règles, incapacité à lâcher prise, burn-out, mauvaise gestion de la frustration, manque d’autorité... "On touche également des personnes en difficultés sociales et familiales envoyées par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), des victimes de maltraitances physiques, psychiques ou sexuelles. On peut également intervenir auprès de délinquants, de personnes handicapées… ", explique Sonia Boros, équithérapeute, éducatrice spécialisée et fondatrice de So-équithérapie. Un certificat médical de non contre-indication est demandé. Mais nul besoin d’être un cavalier émérite ! L’objectif n’est pas la pratique équestre mais bien d’utiliser l’animal en tant qu’outil thérapeutique.

Un médiateur unique

Le cheval permet, en effet, un travail relationnel, une communication à trois. Il représente un intermédiaire vivant, doux, chaleureux, porteur et non jugeant entre le patient et le thérapeute. "L’animal devient un miroir des comportements de la personne. Il l’incite à prendre conscience de son mode de communication et à se remettre en question. C’est plus facile à accepter de la part d’un animal que d’un humain", souligne d’ailleurs l’équithérapeute. Le cheval peut également représenter symboliquement plusieurs figures suivant les difficultés rencontrées par le patient. Il peut évoquer la figure paternelle par la force qu’il dégage ou la figure maternelle par le bercement qu’il procure. L’animal permet à la fois une distanciation et une identification, par le biais d’exercices ciblés et personnalisés. "Par exemple, avec une personne qui manque de confiance en elle, qui n’arrive pas à dire non, je peux proposer un exercice au sol : amener le cheval, sans le toucher, à slalomer entre les obstacles d’un petit parcours. Ça confronte le patient à l’échec et ça déclenche des émotions comme la frustration. On adapte les exercices à chaque fois, selon les ressentis, pour faire un travail sur soi et dépasser ses difficultés", précise Sonia Boros. D’une séance à l’autre, le patient inscrit dans un petit cahier ce qui s’est passé. Cela lui permet de prendre du recul et de mieux analyser ses comportements pour y remédier.

Une pratique non réglementée

Les séances d’équithérapie peuvent débuter dès 3-4 ans. Selon les difficultés rencontrées, la thérapie peut durer trois séances ou s’étaler sur plusieurs années, à raison généralement d’une séance par semaine. Celles-ci se déroulent souvent en individuel. Elles sont prescrites par un médecin, une institution mais il est également possible de prendre directement contact avec un équithérapeute. Les séances ne sont pas remboursées (il faut compter en moyenne 60 € par heure) mais la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) ou le département (pour l’ASE) peuvent signer un accord de prise en charge selon les dossiers.
L’équithérapie, bien que reconnue par l’Etat, n’est pas réglementée. Il importe donc de bien s’assurer que l’équithérapeute est enregistré sur l’annuaire des professionnels de la SFE, qu’il possède un diplôme dans le domaine médico-social, une formation en équithérapie, qu’il adhère à un organisme représentatif et a signé une charte de déontologie. Vous serez ainsi assuré d’être entre de bonnes mains.

Un médiateur unique

Le cheval permet, en effet, un travail relationnel, une communication à trois. Il représente un intermédiaire vivant, doux, chaleureux, porteur et non jugeant entre le patient et le thérapeute. "L’animal devient un miroir des comportements de la personne. Il l’incite à prendre conscience de son mode de communication et à se remettre en question. C’est plus facile à accepter de la part d’un animal que d’un humain", souligne d’ailleurs l’équithérapeute. Le cheval peut également représenter symboliquement plusieurs figures suivant les difficultés rencontrées par le patient. Il peut évoquer la figure paternelle par la force qu’il dégage ou la figure maternelle par le bercement qu’il procure. L’animal permet à la fois une distanciation et une identification, par le biais d’exercices ciblés et personnalisés. "Par exemple, avec une personne qui manque de confiance en elle, qui n’arrive pas à dire non, je peux proposer un exercice au sol : amener le cheval, sans le toucher, à slalomer entre les obstacles d’un petit parcours. Ça confronte le patient à l’échec et ça déclenche des émotions comme la frustration. On adapte les exercices à chaque fois, selon les ressentis, pour faire un travail sur soi et dépasser ses difficultés", précise Sonia Boros. D’une séance à l’autre, le patient inscrit dans un petit cahier ce qui s’est passé. Cela lui permet de prendre du recul et de mieux analyser ses comportements pour y remédier.