Zéro déchet : comment s'y mettre facilement ?

Les essentiels zéro déchet
Les essentiels zéro déchet
Par AFP /Relaxnews publié le
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Et si on allégeait sa poubelle ? En France, elle pèse en moyenne 270 kg (hors recyclage) par personne et par an. Flore Berlingen, présidente de l'ONG Zéro Waste France, qui milite pour économiser les ressources de la planète, nous livre les dernières initiatives pour s'y mettre facilement.

Selon un sondage publié en juin 2016 par l'Ademe, 96 % des Français estiment que la société produit trop de déchets. Ils sont 70 % à déclarer que leur propre foyer pourrait en produire moins.

À Roubaix (Nord), une expérience, menée auprès de 100 familles volontaires sur l'année 2015, a montré que 25 % d'entre elles qui se sont lancées dans cette démarche ont réduit de 80 % leurs déchets. Voici les nouvelles habitudes qui leur ont permis de réussir :

Un sac toujours avec soi

Exit les emballages. À eux seuls, ils représentent 1/3 de la poubelle. La bonne astuce consiste à toujours prendre un sac-cabas avec soi pour y glisser ses achats. Depuis l'interdiction des sacs plastiques, l'option du cabas et du panier solide réutilisable pour faire ses courses est tout à fait adaptée.

Acheter en vrac

Exit les emballages, aujourd'hui on peut facilement trouver des magasins qui vendent du vrac. "Leur nombre a été multiplié par 10 en 10 ans et des projets d'ouverture sont en cours", se félicite Flore Berlingen. Fruits et légumes au détail, fromage et charcuterie à la coupe, légumes secs, céréales, fruits secs, vis et clous se trouvent aujourd'hui en vrac. Bien choisir son contenant et sa capacité a aussi son importance. On peut très bien utiliser une boite à biscuit pour stocker des denrées. Plus difficile en revanche pour trouver du liquide (lait, huile, etc.) pour remplir des bocaux en verre. "Il faut rétablir le système des consignes, des initiatives se développent un peu partout", déclare Flore Berlingen.

Un sac toujours avec soi

Exit les emballages. À eux seuls, ils représentent 1/3 de la poubelle. La bonne astuce consiste à toujours prendre un sac-cabas avec soi pour y glisser ses achats. Depuis l'interdiction des sacs plastiques, l'option du cabas et du panier solide réutilisable pour faire ses courses est tout à fait adaptée.

Boycotter le neuf

Meubles, vêtements, électroménager, high-tech... Depuis un an, Flore Berlingen n'achète rien de neuf. De nouvelles plates-formes luttant contre l'obsolescence programmée ont fleuri depuis deux ans et offrent des produits d'occasion sous garantie. C'est le cas du site "Envie" qui propose également de réparer des objets qu'elle ne vend pas. "Grâce à ce système, j'ai pu faire des économies et m'équiper avec des machines que je n'aurai pas pu m'offrir", se réjouit Flore Berlingen. Dans le domaine high-tech, on peut dénicher des produits reconditionnés, à prix réduit. Sur le site Backmarket, par exemple, un smartphone Galaxy S7 se trouve à 429 euros au lieu de 719 euros.

Donner pour éviter de jeter 

On peut toujours opter pour les lieux de dépose comme les mairies, les associations caritatives ou les églises pour donner ses objets. Plus rapide et viral, les nouvelles communautés collaboratives sur les réseaux sociaux qui associent annonce et photo. "AdopteUnObjet" sur Facebook est reine en la matière. On peut y signaler des objets qu'on laisse dans la rue. Avec ses 30.000 membres connectées, la réactivité est au rendez-vous.

Organiser des ateliers self-made avec son entourage

Fabriquer soi-même ses produits d'entretien et ses cosmétiques, non seulement c'est tendance, mais le concept permet d'utiliser des produits bio et naturels, dont on connaît intégralement la composition. "L'idée est de faire des petits ateliers entre amis pour apprendre les bons gestes et échanger les astuces".

Ceux qui veulent aller plus loin dans la démarche, notamment au niveau collectif et municipal, pourront trouver des clés dans le guide "Le scénario Zero Waste 2.0", publié par l'association Zero Waste France.

"Le scénario Zero Waste 2.0 - zéro déchet, zéro gaspillage", Éditions Rue de l'Échiquier, 10 euros