Pourquoi les régimes hyperprotéinés ne sont pas à prendre à la légère
Les protéines, stars des régimes, ne vous veulent peut-être pas autant de bien que vous le pensez. En effet, une étude publiée par un groupe de chercheurs de l’université d'Adélaïde, en Australie, conclut que la consommation excessive de protéines peut induire en erreur le corps et réduire l'espérance de vie.
Et si on se trompait au sujet des protéines ! Longtemps considérées comme des alliées minceur, de récentes recherches viennent de démontrer que consommer des protéines, en trop grande quantité, pouvait avoir des effets irréversibles sur notre corps.
Chris Proud, professeur à l’Université d'Adélaïde, en Australie, et instigateur de cette étude compare l’effet des protéines à une conduite dangereuse en voiture. “Plus vous roulez vite, plus vous risquez l’accident”. Il en est de même pour la consommation de protéines. “La science sait depuis un certain temps que manger trop, notamment de protéines, réduit la durée de vie. Maintenant nous savons pourquoi”, a-t-il déclaré. “Notre équipe a démontré qu'une augmentation des niveaux de nutriments accélère la synthèse des protéines dans les cellules. Plus ce processus est rapide, plus nombreuses sont les erreurs commises.”
Des effets sur le système immunitaire
Comme l’expliquent les scientifiques, une fois digérées, ces protéines sont transformées par le corps en acides aminés. Or, un niveau bien trop élevé d’acides aminés dans le corps peut induire en erreur le mécanisme de protection du corps qui perdra son efficacité. Un constat inquiétant selon les chercheurs. Car les Australiens consomment des protéines bien au-delà des recommandations. Des protéines qui sont souvent d’origine animale. Chez les Français, celles-ci s’élèvent à 70 % pour l’ensemble des protéines consommées.
Mais elles peuvent également provenir de sources végétales comme les pois chiches ou les lentilles. Si l’on se base sur les recommandations officielles, les protéines ne devraient représenter que 12 à 15 % de nos apports nutritionnels contre 50 % pour les glucides et 38 % pour les lipides.