Glyphosate : le Roundup jugé cancérigène par un jury américain
C’est une nouvelle victoire contre Monsanto ! La justice américaine a reconnu ce mardi que le Roundup était en cause dans l’apparition du cancer d’un jardinier, Edwin Hardeman.
Après la victoire de Dewayne Johnson, un jardinier atteint d’un lymphome non hodgkinien, un deuxième plaignant a réussi à faire plier Monsanto. Le Roundup, désherbant, a été reconnu par le jury américain comme étant un "facteur substantiel" du cancer d'Edwin Hardeman.
À l'énoncé du verdict, le plaignant et ses avocats se sont enlacés. "Nous sommes très satisfaits", a réagi une avocate d'Edwin Hardeman, Jennifer Moore. Le plaignant, en revanche, ne s'est pas exprimé auprès des journalistes. "Nous sommes déçus" de ce verdict, a réagi Bayer dans un communiqué.
Une deuxième phase du procès s’ouvre
Le cabinet d'avocats d’Edwin Hardeman a ajouté que les débats allaient pouvoir se consacrer à prouver la responsabilité de la firme et "que Monsanto n'a pas eu une approche responsable et objective à propos de la dangerosité du Roundup". En effet, l’entreprise agricole use de diverses pratiques afin de dissimuler la dangerosité du glyphosate et de ses produits.
À la demande du groupe allemand Bayer (qui a racheté Monsanto l'an dernier), les débats avaient été organisés en deux phases. La première, ouverte le 25 février et qui s’est clôturée ce mardi, était consacrée à la responsabilité du Roundup dans la maladie. Après cette phase "scientifique", une deuxième doit aborder une éventuelle responsabilité du groupe.