Zéro déchet : le vrac a le vent en poupe !

Epicerie de vente en vrac
Réduction des emballages : le vrac a le vent en poupe
Par AFP /Relaxnews publié le
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Maîtriser ses quantités et donc son budget, réduire les emballages et consommer des produits locaux et de saison : la vente en vrac a capté l'air du temps et conquiert les consommateurs en France, même s'il s'agit encore d'un marché de niche.

Pour réduire les emballages et notamment la consommation de sachets en plastique encore très répandus dans le commerce, se mettre au vrac peut être une bonne solution.

La France en bonne position 

S'approvisionner dans une épicerie vrac est "une de mes résolutions de la nouvelle année" : "je suis devenue végétalienne l'année dernière et je me suis rendue compte que c'était dans la logique des choses de faire du zéro déchet", confie à l'AFP Nolween Delage, graphiste de 25 ans et cliente de La Recharge à Bordeaux.

Cette épicerie a réintroduit le système de consigne avec l'objectif de travailler en circuit court avec des producteurs locaux, explique à l'AFP son cogérant, Jules Rivet, dont la clientèle a quadruplé en quatre ans. Un chiffre qui n'étonne pas Célia Rennesson, directrice générale de Réseau Vrac, l'organisation qui fédère 600 acteurs de la filière: "dans les faits et dans les chiffres, la France est en avance sur ses homologues européens", souligne-t-elle à l'AFP. De 15 épiceries spécialisées dans le vrac il y a quelques années, la France en compte désormais 200, loin devant la Belgique, l'Allemagne et la Grande-Bretagne.

Et selon le Credoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie), 47 % des Français ont acheté au moins une fois en 2018 des produits alimentaires en vrac, contre 32 % en 1998.

Cette épicerie a réintroduit le système de consigne avec l'objectif de travailler en circuit court avec des producteurs locaux, explique à l'AFP son cogérant, Jules Rivet, dont la clientèle a quadruplé en quatre ans. Un chiffre qui n'étonne pas Célia Rennesson, directrice générale de Réseau Vrac, l'organisation qui fédère 600 acteurs de la filière: "dans les faits et dans les chiffres, la France est en avance sur ses homologues européens", souligne-t-elle à l'AFP. De 15 épiceries spécialisées dans le vrac il y a quelques années, la France en compte désormais 200, loin devant la Belgique, l'Allemagne et la Grande-Bretagne.

"Le commerce de bouche, de proximité, est clairement inscrit dans l'ADN français; on a pris depuis très longtemps des habitudes de vrac dans les magasins bio comme Biocoop; et enfin le mouvement 'zéro déchet' est très ancré en France".

Littéralement, "le vrac est la vente de produits à la pesée, donc au poids, et non pré-emballés", sachant que l'alimentaire compte pour 80 % de l'offre, le reste étant de l'hygiène/beauté, souligne Mme Rennesson.

Si le vrac connaît un tel développement, c'est que les clients "sont précautionneux sur ce qu'ils consomment, qu'ils veulent plus de transparence, de sain et de bio, et qu'ils sont attachés à l'origine et la traçabilité des produits qu'ils achètent", selon elle. Le succès est tel que la grande distribution s'y est mise : Franprix (groupe Casino) a ainsi équipé, en seulement six mois, au moins 150 de ses magasins de rayons vrac. Et dans l'idée de réduire les emballages, Carrefour vient de lancer son opération "apporte ton contenant", autorisant ses clients à emmener leurs boîtes ou bocaux pour qu'y soient servis "les produits des stands en vente assistée" : poissonnerie, boucherie, charcuterie, fromagerie et pâtisserie.

Engagés, curieux et pressés

Pour Didier Onraita, président de "Day by day", le premier réseau du secteur avec ses cinquante points de vente, "il n'y pas vraiment de portrait-type du consommateur de vrac".

"Il y a les 'engagés-pragmatiques', très concernés par les impacts environnementaux et qui cherchent à maîtriser quantités et tarifs, puis les curieux, à la recherche d'un bénéfice personnel, et enfin les pressés, qui viennent chercher des produits de grignotage", détaille Didier Onraita à l'AFP.

"Quand on a commencé en 2013, c'était une habitude de consommation en voie de disparition et qui n'avait pas trouvé son modèle économique", relève ce connaisseur du secteur. Aujourd'hui, "en apportant une réponse complète, on a recréé une dynamique de marché, présente sur tous les circuits de distribution", se réjouit-il.

Pourtant, malgré le développement du réseau des épiceries, seule une minorité (moins de 1 % de la population), s'est pour l'instant engagée de manière régulière dans ce mouvement.

"Si on veut changer les choses, si on veut que ça ait un impact en termes de réduction du gaspillage alimentaire et des emballages, il faut augmenter le nombre de produits vendus en vrac et proposer une offre à moins de 10 minutes de chez soi", affirme Mme Rennesson, directrice générale de Réseau Vrac.

Mais attention, prévient Jules Rivet, "il faut que ce soit cohérent: faire du vrac industriel ou qui vienne du bout du monde, à quoi ça rime?".

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