Zéro déchet : ce supermarché a remplacé le plastique par des feuilles de bananes
C’est la bonne idée de la semaine : en Thaïlande, un supermarché a décidé de bannir le plastique au rayon fruits et légumes. Désormais, les produits sont enveloppés dans des feuilles de bananes.
La tendance du zéro déchet ne cesse de faire des émules. Une bonne chose pour la planète qui suffoque sous la masse de déchets. Véritable fléau, la pollution plastique a des répercussions jusque dans notre organisme. Les détritus baignant dans les océans sont ingérés par les animaux que nous consommons. Une situation alarmante qui a également des conséquences délétères sur la biodiversité et les écosystèmes. Pour enrayer ce phénomène, aux quatre coins du monde, certains n’hésitent pas à prendre les devants, notamment lorsque la législation est encore trop laxiste sur la question. Dernière initiative en date : celle de Rimping Supermarket, un supermarché situé en Thaïlande où les emballages en plastique du rayon fruits et légumes ont été remplacés de manière écologique et originale.
Emballage 100 % naturel
Perfect Homes, une société immobilière de Chiang Mai, a publié sur sa page Facebook la démarche de ce magasin située dans sa ville. Et le post, partagé des milliers de fois, a rapidement suscité l’engouement des internautes.
Rimping Supermarket a choisi d’envelopper ses fruits et légumes dans des feuilles de bananes. En plus d’être 100 % naturels, ces emballages apportent un côté esthétique aux étals.
De telles initiatives sont essentielles pour limiter la pollution plastique. Le Programme des Nations Unies pour l'environnement estime que d'ici 2050, il y aura 12 milliards de tonnes de plastique dans les décharges, dans l'environnement et dans les océans. En effet, chaque année, les matières en plastique ne sont que peu recyclées.
Vrac, papier recyclé et sac réutilisable
Si le Parlement européen a entériné ce mercredi 27 mars, la fin dans l'Union européenne, à partir de 2021, des produits en plastique à usage unique (cotons-tiges, pailles, touillettes) qui polluent les océans, la question des sacs et des emballages n’est pas encore classée. Pour l’heure, l'objectif est de réduire leur utilisation au niveau national et d'être plus exigeant sur leur conception et leur étiquetage. Pourtant, il est urgent d’en faire davantage.
Dans les zones tropicales, comme c’est le cas dans certaines régions en Asie, les feuilles de bananier sont à disposition des populations. Certains les utilisent déjà pour emballer des portions de riz. Au lieu d’être jetées, cette alternative, peu coûteuse pour ces pays, permet de réduire considérablement la pollution plastique. En Occident, en revanche, cette option serait plus onéreuse pour les enseignes sans oublier l’empreinte carbone que le transport pourrait générer. Mais d’autres moyens sont possibles. Carrefour, par exemple, autorise depuis peu à ses clients d’apporter leurs propres contenants pour les rayons frais (charcuterie, fromagerie, traiteur…). Par ailleurs, le groupe prévoit de remplacer la bande élastique ceinturant les bananes bio et les emballages des concombres par un cerclage en papier."
Plus loin de chez nous, en Nouvelle-Zélande, un supermarché a supprimé, le mois dernier, le plastique de son rayon primeur. Et cela a porté ses fruits ! Le magasin a enregistré un bond de 300 % sur la vente de certains produits.
Autant de manière d’inciter les consommateurs à modifier leurs comportements. Apporter son panier ou son cabas en tissu avant d’aller faire ses emplettes doit devenir un réflexe. En plus d’être pratique, ils ne polluent pas la planète à outrance.
Photos : Facebook Perfect Homes Chiangmai