Le “flygskam” ou la honte de prendre l’avion par conscience environnementale
Pour réduire la pollution causée par le transport aérien, un phénomène inédit, appelé le “flygskam” (littéralement “honte de prendre l’avion”), a récemment vu le jour en Suède.
Par souci environnemental, certains ont décidé de défier le transport aérien ! Alors que Ryanair figure parmi les 10 plus gros émetteurs de gaz à effet de serre d’Europe, les Suédois ont lancé un nouveau phénomène, le "flygskam", qui connaît déjà un fort engouement sur la toile. L’objectif : boycotter les trajets en avion et plébisciter les voyages en train. Sur les réseaux sociaux, les voyageurs témoignent leur volonté de changer leurs habitudes et félicitent ceux qui se déplacent en train.
Le gouvernement suédois concerné
En décembre 2018, la jeune suédoise Maja Rosèn avait alerté quant à l’urgence de boycotter l’avion. Sa campagne “We stay on the ground” (Nous restons au sol), avait séduit plus de 100 000 concitoyens. En janvier dernier, Greta Thunberg, jeune activiste écolo devenue symbole de la lutte contre le réchauffement climatique, s’est rendue au Forum économique de Davos en train. Elle a ainsi souligné sa volonté de bannir les déplacements en avion. Le "flygskam" s’inscrit donc dans la lignée de ces initiatives pour le climat, impulsé par de nombreux autres scandinaves.
Si le transport aérien ne représente que 3 % des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, les trains sont véritablement plus respectueux du climat, notamment lorsqu’ils s’alimentent avec une électricité d’origine nucléaire ou hydraulique. C’est donc en se basant sur ce principe que le “flygskam” porte d’ores et déjà ses fruits puisque certains vols intérieurs suédois voient leurs fréquentations en baisse depuis l’apparition de ce phénomène devenu viral. Autre conséquence : le gouvernement se range du côté des militants écolo et projette d’atteindre la neutralité carbone en 2045. Pour ce faire, il incite les compagnies aériennes à mélanger du biocarburant à leur kérosène. Une taxe de 6 à 40 euros est également prélevée aux passagers partant d’un aéroport suédois afin de les inciter à privilégier le train. Le gouvernement veut améliorer son offre ferroviaire, "car si tout le monde prenait l’avion comme les Suédois, qui volent cinq fois plus que les autres Européens, on passerait complètement à côté de l'Accord de Paris sur le climat", argue Isabella Lövin, ministre de l’Environnement.
Les Pays-Bas veulent interdire l'avion
Des députés néerlandais ont proposé un projet de loi visant à bannir les vols courts-courriers pour réduire les taux d’émissions de gaz à effet de serre. Cette ébauche ne concerne donc que les petites distances et où le train est plus rapide que les interminables files d’attente des aéroports. Si la loi est votée, les vols entre Amsterdam et Bruxelles pourraient bientôt être supprimés, ainsi que ceux entre Londres et Paris, passant par l’aéroport d’Amsterdam.
“De nos jours, ça n’a plus de sens de prendre un vol pour moins d’une heure”, explique Nicolas Van Nuffel, président de la coalition climat. Et d’ajouter : “Il n’y a pas de réelle plus-value, d’autant plus qu’en train, on va de centre-ville à centre-ville.”
Si le transport aérien ne représente que 3 % des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, les trains sont véritablement plus respectueux du climat, notamment lorsqu’ils s’alimentent avec une électricité d’origine nucléaire ou hydraulique. C’est donc en se basant sur ce principe que le “flygskam” porte d’ores et déjà ses fruits puisque certains vols intérieurs suédois voient leurs fréquentations en baisse depuis l’apparition de ce phénomène devenu viral. Autre conséquence : le gouvernement se range du côté des militants écolo et projette d’atteindre la neutralité carbone en 2045. Pour ce faire, il incite les compagnies aériennes à mélanger du biocarburant à leur kérosène. Une taxe de 6 à 40 euros est également prélevée aux passagers partant d’un aéroport suédois afin de les inciter à privilégier le train. Le gouvernement veut améliorer son offre ferroviaire, "car si tout le monde prenait l’avion comme les Suédois, qui volent cinq fois plus que les autres Européens, on passerait complètement à côté de l'Accord de Paris sur le climat", argue Isabella Lövin, ministre de l’Environnement.