Les Français consomment désormais davantage d'oeufs alternatifs que ceux issus de poules élevées en batterie
Qu'ils soient bio, issus de poules élevées en plein air ou au sol, les oeufs produits par des élevages alternatifs ont représenté 52 % des parts de marché en volume en 2018, contre 49 % en 2017, rapporte dans son bilan publié ce mardi 16 avril l'interprofession française des oeufs (CNPO).
Les Français n'ont jamais autant boudé les oeufs issus d'élevage en batterie ou en cages, identifiés par le code 3 sur la coquille. Les ventes ont reculé de 3,4 % en volume en l'espace d'une année, alors que ceux de poules élevées au sol ont progressé de 15,8 %. Aussi, les ventes d'oeufs issus de poules élevées en plein air ont progressé de 6,3 % tandis que celles des oeufs bio ont augmenté de 12,4 %.
Ce nouveau goût affirmé pour les oeufs alternatifs a participé à gonfler les ventes annuelles du rayon de la grande distribution, de l'ordre de 1,9 % en volume et de 3,5% en valeur. Les poules sont aujourd'hui de plus en plus nombreuses à vivre autrement que dans une cage aménagée, conformément aux actions menées par la filière qui a enclenché une transition en 2016. D'ici 2022, plus d'une poule sur deux profitera d'un élevage alternatif, selon l'objectif établi. En 2018, 42,2 % des poules étaient concernées par ce mode d'élevage plus respectueux du bien-être animal. Toutefois, 57,8% restent encore élevées dans des cages dites aménagées.
Prêt à payer plus cher
Cette démarche est approuvée par une grande majorité des Français (95 %). 85 % des consommateurs sont même prêts à payer plus cher les oeufs alternatifs. Jadis considérés comme un sujet anecdotique, les Français semblent se sentir concernés par les modes d'élevage au point que plus des trois quarts (78 %) comprennent à quoi correspondent les codes inscrits sur la coquille.
Cet avis a d'autant plus de poids que la consommation d'oeufs concerne la quasi-totalité des Français : 98 % disent en manger, soit 2 % de plus qu'en 2017. 84 % en dévorent au moins une fois par semaine. Les oeufs s'invitent en premier lieu à l'heure du dîner (80 %), avant d'être une idée pour le déjeuner (69 %) ou le petit-déjeuner (17 %). Ils sont aussi considérés comme des ingrédients malins offrant l'opportunité de déployer sa créativité culinaire (96 %). 31% les utilisent par exemple pour préparer des sauces. Pour autant, 59 % cuisinent les oeufs parce que c'est facile et rapide. L'oeuf au plat constitue la préparation préférée (28 %), devant l'omelette (25 %) et l'oeuf à la coque (17 %).
Prêt à payer plus cher
Cette démarche est approuvée par une grande majorité des Français (95 %). 85 % des consommateurs sont même prêts à payer plus cher les oeufs alternatifs. Jadis considérés comme un sujet anecdotique, les Français semblent se sentir concernés par les modes d'élevage au point que plus des trois quarts (78 %) comprennent à quoi correspondent les codes inscrits sur la coquille.
Cette étude CSA a été réalisée pour le Comité National pour la Promotion de l'OEuf (CNPO), et menée du 27 mars au 1er avril 2019 auprès d'un échantillon national représentatif de 1.004 Français âgés de 18 ans et plus.
Photo : © agrobacter / IStock.com