Le dioxyde de titane interdit en janvier 2020 dans les denrées alimentaires
Le dioxyde de titane, un additif controversé, "sera interdit dans les denrées alimentaires à partir du 1er janvier 2020", ont annoncé mercredi les ministères de la Transition écologique et de l'Economie.
"Un arrêté suspendant la mise sur le marché des denrées alimentaires contenant l'additif E171 (qui désigne le dioxyde de titane sur les emballages, ndlr), à partir du 1er janvier 2020, a été signé et sera publié dans les meilleurs délais", selon un communiqué des deux ministères. Cette décision a été prise après la publication d'un avis de l'agence sanitaire Anses qui n'avait pu lever les incertitudes sur l'innocuité de cette substance utilisée principalement comme colorant. Cet arrêté sera notifié à l'Union européenne car le dioxyde de titane bénéficie d'une autorisation délivrée au niveau de l'UE, précise le communiqué. Le fait que cette substance contienne des nanoparticules - d'une taille inférieure à 100 nanomètres facilitant leur pénétration dans l'organisme - soulève depuis plusieurs années l'inquiétude des associations de défense des consommateurs et de l'environnement.
Face à ces doutes, la secrétaire d'Etat à la Transition écologique Brune Poirson avait annoncé en mai 2018 la suspension de son utilisation dans les produits alimentaires d'ici à la fin 2018 - suspension et non interdiction, qui elle dépend de l'UE. La disposition avait été reprise dans la loi alimentation promulguée en novembre mais elle ne pouvait s'appliquer sans un arrêté du ministère de l'Economie, arrêté que Bruno Le Maire avait refusé de signer tout de suite.
25 études à l'appui
Confronté à la colère des ONG, le ministre avait finalement assuré de sa volonté d'interdire le colorant, sous réserve d'un nouvel avis de l'agence sanitaire Anses. Dans cet avis rendu lundi, l'agence a analysé 25 nouvelles études sur la toxicité du dioxyde de titane par voie orale, parues depuis son dernier avis en 2017. Et soulignant "le manque de données scientifiques", elle conclut "qu'elle ne dispose pas d'éléments nouveaux permettant de lever les incertitudes sur l'innocuité de l'additif E171".
Ces études ne permettent notamment pas de "confirmer ou d'infirmer le potentiel" cancérogène.
25 études à l'appui
Confronté à la colère des ONG, le ministre avait finalement assuré de sa volonté d'interdire le colorant, sous réserve d'un nouvel avis de l'agence sanitaire Anses. Dans cet avis rendu lundi, l'agence a analysé 25 nouvelles études sur la toxicité du dioxyde de titane par voie orale, parues depuis son dernier avis en 2017. Et soulignant "le manque de données scientifiques", elle conclut "qu'elle ne dispose pas d'éléments nouveaux permettant de lever les incertitudes sur l'innocuité de l'additif E171".