Le muguet : un peu, beaucoup ou pas du tout écolo ?

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Le muguet : un peu, beaucoup ou pas du tout écolo ?
Par Amélie Michel publié le
Aromathérapeute
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Qui dit 1er mai, dit muguet ! C’est la fleur porte-bonheur incontournable en ce début de mois. Mais savez-vous comment elle est produite ? Comment elle est transportée aux quatre coins de la France ? Bio à la Une vous dit tout.

Le muguet fleurit au printemps et symbolise depuis toujours, ou presque, le renouveau. Déjà à l’époque romaine, le début du mois de mai était célébré par les fêtes données en l’honneur de Flora, la déesse des fleurs. Et le muguet était plébiscité. 

En France, on retrouve la tradition du bouquet de muguet porte-bonheur à la Renaissance. Mais cette coutume est tombée dans l’oubli et c’est Christian Dior qui la remet au goût du jour en choisissant le muguet comme emblème. Les grands couturiers prennent alors l’habitude d’offrir un brin de muguet à leurs clientes. Aujourd’hui, on l’offre le jour de la fête du travail, depuis que le 1er mai a été officialisé par le Maréchal Pétain en 1941. Mais d’où vient-il ?

Le muguet nantais

Depuis plus de 500 ans, le muguet fleurit sur les terres des maraîchers nantais. En effet, 80 % de la production française provient de cette région au climat tempéré et aux sols sablonneux. 60 millions de brins de muguet sont cueillis chaque année par une vingtaine de producteurs, sur environ 150 hectares. Ces derniers consacrent en moyenne 5 à 10 % de leur exploitation au muguet. Les pépinières sont préparées dès la fin du mois de novembre, et la cueillette ainsi que la préparation des bouquets ont lieu à partir du mois d’avril. Environ 7 000 saisonniers sont recrutés chaque année pour le rush d'avant le 1er mai. 

La production du muguet

Le muguet reste encore aujourd’hui une fleur très rentable. Il rapporte environ 20 millions d’euros à la France. Cependant, comme bien souvent malheureusement, les maraîchers ne pratiquent pas la vente directe, et sont peu rémunérés. Les brins sont vendus à des grossistes et les fleuristes se tournent vers le marché de Rungis bien souvent. Mais ce n’est pas la seule problématique. La production du muguet n’est pas franchement écologique. Des millions de brins de muguet doivent envahir les échoppes de toute la France le même jour. Comme la plante met entre deux et trois ans à fleurir, des quantités d’engrais et d’eau importantes sont nécessaires pour que la floraison arrive au bon moment. Mais ce n’est pas le seul souci : le transport de la marchandise dans des camions frigorifiques dans toute la France est aussi source de pollution. Et il faut faire très vite, pour éviter que la fleur ne se fane. La logistique est très compliquée et les dépenses énergétiques faramineuses. Alors pourquoi ne pas cueillir le muguet soi-même ?

Le muguet nantais

Depuis plus de 500 ans, le muguet fleurit sur les terres des maraîchers nantais. En effet, 80 % de la production française provient de cette région au climat tempéré et aux sols sablonneux. 60 millions de brins de muguet sont cueillis chaque année par une vingtaine de producteurs, sur environ 150 hectares. Ces derniers consacrent en moyenne 5 à 10 % de leur exploitation au muguet. Les pépinières sont préparées dès la fin du mois de novembre, et la cueillette ainsi que la préparation des bouquets ont lieu à partir du mois d’avril. Environ 7 000 saisonniers sont recrutés chaque année pour le rush d'avant le 1er mai. 

Et si vous êtes tenté pour en vendre, prenez garde ! Il faut savoir qu’en France, toute vente sur la voie publique sans autorisation ou déclaration régulière est interdite. Cependant, conformément à une tradition instaurée depuis des décennies, il est toléré de vendre du muguet dans la rue à titre exceptionnel le 1er mai. Il est important de se rapprocher de la Mairie pour connaître les tenants et les aboutissants de la réglementation en vigueur.

Dans tous les cas, si vous voulez jouer la carte écologique, allez donc cueillir votre muguet, ou achetez-le sans plastique et sans emballage.