Un lien établi entre autisme et aliments ultra-transformés ?
Pour la première fois, une étude récente met en lumière un lien entre le trouble du spectre autistique (TSA) et la consommation de produits ultra-transformés. Explications.
En mai dernier, deux études européennes parues dans le British Medical Journal, ont révélé que la consommation excessive d’aliments ultra-transformés pouvait augmenter le risque de décès et de maladies cardiovasculaires. De mauvaises habitudes alimentaires qui auraient aussi des effets sur le foetus. Pour évaluer les effets de ces plats industriels, et pour mieux comprendre l’augmentation des cas d’autisme chez les enfants, des chercheurs américains de l'université de Floride centrale ont exploré une piste entre l'alimentation chez la femme enceinte et les effets sur le développement du cerveau du fœtus. Parus dans la revue Scientific Report, les travaux ont démontré que des changements moléculaires se produisaient lorsque les cellules souches du système nerveux étaient exposées à des concentrations élevées d'acide propionique (E280), une substance généralement utilisée pour conserver les aliments, comme le fromage ou le pain industriels.
Les cellules cérébrales endommagées
A l’issue de nombreux tests en laboratoire, les scientifiques ont révélé que l'exposition de cellules souches du système nerveux à un excès d'acide propionique endommage les cellules cérébrales en perturbant leur équilibre naturel et en produisant une quantité excessive de cellules gliales, qui sont essentielles pour le développement et le bon fonctionnement des neurones. Une surabondance de cellules gliales peut perturber la connectivité entre les neurones et causer une inflammation, observée dans le cerveau d'enfants autistes. La combinaison de neurones réduits et de voies endommagées entrave la capacité du cerveau à communiquer, ce qui entraîne des comportements que l'on retrouve souvent chez les enfants autistes, notamment des comportements et des mouvements répétitifs, ainsi que des difficultés dans les interactions sociales, soulignent les scientifiques.
Les chercheurs affirment que cette étude est la première à établir un lien possible entre autisme et consommation de plats ultra-transformés. Des études antérieures ont déjà suggéré un lien entre l’autisme et les facteurs environnementaux et génétiques.
Si les scientifiques précisent que cette étude "n'est que le premier pas vers une meilleure compréhension des troubles du spectre autistique", des recherches plus approfondies demeurent cependant nécessaires.
Les chercheurs affirment que cette étude est la première à établir un lien possible entre autisme et consommation de plats ultra-transformés. Des études antérieures ont déjà suggéré un lien entre l’autisme et les facteurs environnementaux et génétiques.