Attention aux oranges et citrons européens, avertit l'Anses
L'Anses recommande aux voyageurs la plus grande prudence dans le transport et l'importation des agrumes européens, un "risque élevé" d'introduction de la maladie du huanglongbing dite "du dragon jaune".
"Le climat favorable, la présence des agrumes, le potentiel adaptatif des bactéries et la capacité d'établissement des insectes vecteurs en dehors de leur zone d'origine" sont autant de facteurs qui permettent à l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) de conclure par une "probabilité élevée d'établissement et de dissémination de la maladie" en Europe, dans son rapport publié ce mercredi.
"Il n'existe aucune mesure efficace pour l'éradiquer"
Pertes de rendement, baisse de la qualité des fruits ou encore morts des arbres... la maladie du huanglongbing (HLB) constitue l'une des menaces les plus importantes pour les cultures d'agrumes dans le monde, alerte l'Anses. Présente en Outre-mer dans les Antilles et sur l'île de la Réunion, cette maladie atteint de nombreux pays producteurs notamment en Asie du Sud-Est, en Amérique et en Afrique. Seule la région méditérranéenne en était exempte. Mais le psylle Trioza erytrear, l'un des deux insectes à l'origine de la maladie, est "d'ores et déjà présent au Portugal et en Espagne et pourrait disséminer la maladie", indique l'Anses."Il n'existe aucune mesure efficace pour l'éradiquer", poursuit-elle.
L'agence souligne que la maladie peut apparaître plusieurs années après l'établissement de l'insecte vecteur dans une région donnée, comme en Floride où la bactérie a été détectée sept ans plus tard.
Une campagne de sensibilisation des voyageurs
Après que la présence de la maladie fut suspectée au Portugal durant l'été 2015, l'Anses a été saisie par la Direction générale de l'alimentation (DGAI) le 31 octobre 2016. La maladie avait été signalée la même année en Egypte, pays exportateur de fruits d'agrumes vers le territoire européen.
L'agence souligne que la maladie peut apparaître plusieurs années après l'établissement de l'insecte vecteur dans une région donnée, comme en Floride où la bactérie a été détectée sept ans plus tard.
L'Anses recommande des actions de sensibilisation auprès des voyageurs, qui pourraient passer les frontières sans contrôle avec des végétaux de la famille des agrumes, et auprès des pépiniéristes sur les risques liés aux agrumes commercialisés en ligne.