Perturbateurs endocriniens, filtres UV… des substances cancérigènes dans les emballages carton et papier ?
Gobelets, serviettes ou encore pailles en carton, ces emballages à l’apparence inoffensive pour la santé, ne seraient pas sans risque.
Le papier est le deuxième matériau d’emballage après le plastique. Certes plus écologique, il pourrait toutefois s’avérer délétère pour l’organisme. C’est en effet le constat dressé par le Bureau européen des consommateurs (BEUC). La fédération de 41 associations de consommateurs, dont l’UFC-Que Choisir en France, a ainsi révélé, dans un communiqué de presse paru ce jeudi, que les emballages alimentaires en papier et en carton renfermaient des substances chimiques nocives décriées.
Des emballages "pas aussi innocents qu’ils n’y paraissent"
Gobelets, pailles, serviettes de table en papier, emballages en carton de pâtes et de riz… au total, 76 échantillons de contenants alimentaires ont été analysés par les experts du BEUC. À l’issue de ces essais en laboratoire, les chercheurs ont observé que ces matériaux libéraient des substances chimiques, qui émanent des encres de couleurs imprimées.
Neuf échantillons contenaient des ingrédients chimiques présents en quantité supérieure que les normes établies sur les plastiques. Au moins une référence sur six contient des amines aromatiques primaires, ingrédients souvent utilisés dans les processus industriels et pouvant engendrer des cancers. Pire encore, la quasi totalité des échantillons contiennent des filtres UV, dont certains, considérés comme des perturbateurs endocriniens, peuvent également être à l’origine de cancers. Ces produits toxiques s’introduisent dans les aliments en dépassant les seuils recommandés, notamment dans une boîte de raisins secs analysée par les spécialistes.
"Ce nouveau test ajoute aux preuves de plus en plus nombreuses de groupes de consommateurs européens que les emballages alimentaires en papier ne sont peut-être pas aussi innocents qu'il n'y paraîssent", alerte Monique Goyens, directrice générale du BEUC. Les substances chimiques controversées qui les composent n’ont pas été examinés par l’Agence européenne de sécurité des aliments.
Neuf échantillons contenaient des ingrédients chimiques présents en quantité supérieure que les normes établies sur les plastiques. Au moins une référence sur six contient des amines aromatiques primaires, ingrédients souvent utilisés dans les processus industriels et pouvant engendrer des cancers. Pire encore, la quasi totalité des échantillons contiennent des filtres UV, dont certains, considérés comme des perturbateurs endocriniens, peuvent également être à l’origine de cancers. Ces produits toxiques s’introduisent dans les aliments en dépassant les seuils recommandés, notamment dans une boîte de raisins secs analysée par les spécialistes.
Car si aujourd’hui, seul le plastique est réglementé, la Commission européenne a reconnu que la santé des consommateurs n'était pas suffisamment protégée pour les cartons imprimés en contact avec les denrées alimentaires. Le Parlement européen a, quant à lui, confié sa volonté de bannir ces substances nocives des emballages et des aliments. Mais pour l’heure, la sécurité sanitaire de ces produits chimiques n'a pas été examinée par l'EFSA, organisme européen de surveillance de la sécurité des aliments.