Bayer : plus de 18 000 procédures judiciaires pour faire plier le géant

Bayer : plus de 18 000 procédures judiciaires pour faire plier le géant
Bayer : plus de 18 000 procédures judiciaires pour faire plier le géant
Par Cécilia Ouibrahim publié le
Journaliste

Le groupe agrochimique Bayer est encerclé par la menace judiciaire. En cause : des dizaines de milliers de procès liés au pesticide controversé de sa filiale Monsanto.

Pensant que la chimie serait indispensable à nourrir la population mondiale grandissante, le groupe chimique et pharmaceutique Bayer a racheté, en juin 2018, le géant Monsanto. Mais depuis cette acquisition décriée, l’inventeur allemand de l’aspirine est dans la tourmente. En trois mois, les procédures judiciaires concernant le glyphosate auraient augmenté de 37 %. Redoutant la lourde facture, Bayer a annoncé ce mardi que son bénéfice avait été divisé par deux au printemps dernier. 

Vers un accord à l’amiable ? 

Le géant agrochimique a déjà essuyé trois condamnations pour lesquelles il a été contraint de verser plusieurs millions de dollars à des plaignants accusant le glyphosate d’être à l’origine de leur cancer. La firme allemande est toutefois parvenue à alléger la peine des trois jugements. Mais le tristement célèbre Roundup a laissé bien plus de traces. Au total, 18.400 procédures ont été déposées aux Etats-Unis contre l'herbicide au glyphosate de la filiale Monsanto. Ce nombre, en augmentation constante, empoisonne l'intégration du groupe américain racheté à plus de 63 milliards de dollars. 

Malgré les réductions de peine, Bayer compte de nouveau faire appel. A l’appui, des centaines d’études vantant les vertus du glyphosate. Selon les analystes, les négociations pourraient aboutir à un accord à l’amiable. D’autres experts penchent plutôt vers une longue et coûteuse bataille judiciaire. Affaire à suivre...


 

Malgré les réductions de peine, Bayer compte de nouveau faire appel. A l’appui, des centaines d’études vantant les vertus du glyphosate. Selon les analystes, les négociations pourraient aboutir à un accord à l’amiable. D’autres experts penchent plutôt vers une longue et coûteuse bataille judiciaire. Affaire à suivre...

Source(s):
  • AFP