Greta Thunberg : son voyage vers les Etats-Unis accusé de ne pas être si écolo, qu’en est-il vraiment ?

Greta Thunberg sur le Malizia II
Greta Thunberg : son voyage vers les Etats-Unis accusé de ne pas être si écolo, qu’en est-il vraiment ?
© Ben STANSALL - AFP
Par AFP /Relaxnews publié le
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Suite aux révélations du porte-parole du navigateur allemand Boris Herrmann -qui skippe le bateau, pour transporter Greta Thunberg à New York, un journal allemand affirme que son voyage en voilier de course zéro carbone serait en fait plus polluant, que si elle avait pris l’avion. Est-ce la réalité ?

Invitée au sommet mondial de l'ONU qui aura lieu à New-York le 23 septembre prochain, la jeune militante pour le climat est partie le 15 août avec son père à bord d'un voilier de course zéro carbone, le Malizia II. Un moyen de transport insolite choisi pour éviter d'avoir recours à l'avion, beaucoup plus polluant. Il leur faudra patienter une quinzaine de jours pour arriver à bon port.

Mais, un porte-parole du navigateur allemand Boris Herrmann - skippant le bateau avec Pierre Casiraghi, fils de la princesse Caroline de Monaco - a révélé au journal berlinois TAZ que plusieurs personnes devraient prendre l'avion pour les Etats-Unis afin de ramener le bateau pour l'Europe après cette traversée, et que Boris Herrmann lui-même prendrait un vol au retour.

Il n’en fallait pas plus pour tirer des conclusions peut-être trop hâtives. Pour le journal, le trajet des Thunberg en bateau serait plus polluant que s'ils avaient pris l'avion. Un constat largement partagé sur les réseaux sociaux, où la figure de proue pro-climat compte de multiples détracteurs. "Nous avons planifié ce voyage à New-York à la dernière minute, et en conséquence deux personnes devront se rendre en avion à New-York pour ramener le bateau", a confirmé auprès de l'AFP Holly Cova, responsable de l'équipe Malizia.

"C'est mieux de compenser ses émissions que de ne rien faire"

"En tout, ce sont quatre membres d'équipage qui ramèneront le bateau. Ce sont des décisions logistiques qui ont été prises uniquement par l'équipe du Malizia", précise Mme Cova, soulignant que "tous les vols de l'équipe sont compensés" même si "nous reconnaissons que cette solution est imparfaite". De rajouter : "Le monde n'a pas encore trouvé le moyen de traverser un océan sans laisser d'empreinte carbone. Nous pensons que compenser ses émissions, c'est mieux que de ne rien faire et espérons que ce voyage avec lequel nous accompagnons Greta permettra une prise de conscience sur cet important sujet".

De son côté, la jeune militante assure, pour le moment, ne pas savoir comment elle va "rentrer à la maison". Une chose est sûre, son retour sera scruté de près…