Attentat du 11 Septembre : le nuage de fumée toxique libéré, à l’origine de cancers ?

Attentat du 11 Septembre : le nuage de fumée toxique libéré, à l’origine de cancers ?
Attentat du 11 Septembre : le nuage de fumée toxique libéré, à l’origine de cancers ?
© DOUG KANTER / AFP
Par AFP /Relaxnews publié le
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Au-delà des 3000 personnes tuées et 6000 blessées lors du terrible attentat du 11 septembre 2001, le nuage toxique libéré suite à l’effondrement des tours jumelles de New York serait à l’origine d’une multitude de cancers.

L’attentat du 11 septembre 2001, ayant ciblé le World Trade Center (WTC) a causé la mort de 3.000 personnes. Plus de 6.000 personnes ont également été blessées dans l'effondrement des tours jumelles. Mais en plus de ces victimes, le nombre de personnes atteintes de cancers et d'autres maladies graves à New York, notamment du poumon ne cesse d’augmenter. En cause : le nuage toxique qui a plané des semaines durant sur le sud de Manhattan. 

Secouristes, résidents et habitants intoxiqués

Les dizaines de milliers de pompiers et bénévoles mobilisés sur le site ont été les premiers touchés. En effet, dès 2011, une étude publiée dans la revue scientifique The Lancet révélait qu'ils étaient confrontés à des risques accrus de cancer. Près de 10.000 d'entre eux ont été recensés comme étant atteints d'un cancer par le WTC Health Program, programme fédéral de soins réservé aux rescapés des attentats.

Mais les habitants, les salariés travaillant au sud de Manhattan ont également été touchés. Fin juin 2019, plus de 21.000 d'entre eux étaient enregistrés dans le programme de soins, soit deux fois plus qu'en juin 2016. Et sur ces 21.000, près de 4.000 ont été diagnostiqués avec un cancer, ceux de la prostate, du sein ou de la peau étant les plus fréquents.

S'il est "impossible, pour un individu précis, de déterminer la cause exacte (du cancer) car aucun test sanguin ne revient estampillé WTC", plusieurs études ont montré que "le taux de cancer a augmenté entre 10 et 30 % chez les gens exposés", explique à l'AFP David Prezant, médecin en chef des pompiers new-yorkais, à l'origine d'études de référence sur le sujet.

Mais les habitants, les salariés travaillant au sud de Manhattan ont également été touchés. Fin juin 2019, plus de 21.000 d'entre eux étaient enregistrés dans le programme de soins, soit deux fois plus qu'en juin 2016. Et sur ces 21.000, près de 4.000 ont été diagnostiqués avec un cancer, ceux de la prostate, du sein ou de la peau étant les plus fréquents.

Dioxines et amiante dans l’air

Face à cette situation dramatique, Donald Trump a ratifié fin juillet une loi repoussant de 2020 à 2090 la date limite à laquelle des demandes pourront être déposées auprès d'un fonds fédéral spécial d'indemnisation. Celui-ci sera régulièrement réapprovisionné, après avoir épuisé son enveloppe initiale de 7,3 milliards de dollars. Les malades perçoivent en moyenne une indemnisation de 240.000 dollars. Le montant s’élève à 682.000 dollars pour les proches d’une personne décédée.

Après avoir repoussé plusieurs fois la date limite du fonds, le Congrès a reconnu qu'il fallait pouvoir couvrir "une personne qui était bébé (lors des attentats) jusqu'à la fin de sa vie", explique l'avocat Matthew Baione. "Il n'y a jamais eu d'attaque comparable au 11 septembre. Personne ne pouvait prévoir ce qui se passerait avec des milliards de tonnes de matériaux de construction en combustion pendant 99 jours", qui ont libéré dans l'air des quantités incommensurables de produits chimiques, dont des dioxines, de l'amiante et d'autres substances cancérogènes dans l'air.