Pesticides : les agriculteurs prévoient de protester contre les zones de non traitement
À partir du 23 septembre prochain, de nombreux agriculteurs se mobiliseront pour protester contre le projet de mise en place des zones de non traitement aux pesticides.
"On réclame zéro zone de non traitement à zéro mètre", a affirmé à l'AFP Damien Greffin, président de la FNSEA Grand Bassin Parisien, qui regroupe douze fédérations dont l'lle-de-France, le Nord, l'Oise, ou encore la Somme. Au total, plus de vingt départements lanceront une vague de protestations à partir du 23 septembre pour contester la mise en place des zones de non traitement aux pesticides.
La mobilisation des agriculteurs intervient en réponse aux arrêtés anti-pesticides pris par les maires de nombreuses villes à l’instar du maire du village de Langouët. Ces initiatives, destinées à protéger les populations, ont impulsé le lancement d’une consultation citoyenne pour l’établissement d’une réglementation concernant les distances minimales entre habitations et zones d’épandage de produits phytosanitaires. Celle-ci est loin de faire l’unanimité auprès des agriculteurs. "Il y a une volonté de faire participer l'agriculteur à la consultation publique jusqu'au 1er octobre, massivement, pour dire qu'on ne veut pas de notion de distance", a souligné M. Greffin.
Des palettes brûlées, des déchets de stations d’épuration déversés
A compter du lundi 23 septembre, tous les soirs de 20h à 23h, les agriculteurs prévoient de brûler des palettes et d’allumer "des feux dans les cantons", explique Damien Greffin. Ils comptent également déverser des détritus et des boues de stations d'épuration dans des lieux "au plus proche des villes, le long des grands axes", ajoute-t-il. Pour le président de la FNSEA Grand Bassin Parisien, l’objectif de ces manifestations est de communiquer sur les conséquences de l'instauration des zones de non traitement. Si les agriculteurs vont converger ce vendredi vers les capitales régionales, pour l’heure, aucun projet de blocage n’est prévu.
Les agriculteurs doivent se préparer à se passer du glyphosate
Pierre-Etienne Bisch, le coordinateur interministériel du plan de sortie du glyphosate a considéré qu’il était "impératif" pour les agriculteurs de se préparer à la probable interdiction du glyphosate en 2022. D'ici là, "des efforts seront faits pour que la majorité des usages du glyphosate soient interrompus", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse organisée à Lyon le 16 septembre. Si Pierre-Etienne Bisch a regretté l'augmentation de "12 %" des volumes de vente de glyphosate dans l’hexagone entre 2008 et 2018, il a cependant suggéré que "la France était décidée à voter pour l'interdiction du produit en 2022" au niveau européen, comme l'Allemagne et l'Autriche.
- AFP/Relaxnews
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