Yuka : pour obtenir de meilleures notes, Intermarché annonce le changement de 900 recettes !
Et si grâce à Yuka les industriels s’efforçaient de proposer des produits plus sains aux consommateurs. Consciente que les clients se détournent des références affichant de mauvaises notes, la direction d’Intermarché a décidé de modifier 900 recettes, en faisant notamment la chasse aux additifs.
Heureusement que Yuka est là ! Alors que l’appli de consommation revendique guider les clients dans les rayons des supermarchés pour faire le meilleur choix, certaines enseignes passent à l’action pour ne plus avoir le bonnet d’âne, à l’instar d’Intermarché. Son président, Thierry Cotillard, a annoncé au micro de BFM Business son intention de changer les recettes des denrées de ses marques distributeurs afin qu’elles soient mieux notées sur l’appli "alimentation" préférée des Français. "Avec 10 millions de téléchargements, et deux tiers des Français qui ont abandonné une marque en voyant les résultats d’une marque, ça nous oblige à nous prendre en mains", a-t-il déclaré.
"Suppression de 142 additifs"
Intermarché compte bien afficher des résultats positifs sur Yuka. Afin de changer la tendance sur des références mal notées, le 5e distributeur français, qui possède sa propre filiale de production pour ses marques Pâturages, Monique Ranou, Jean Rozé ou encore Capitaine Cook, contrairement à Auchan ou Carrefour, a demandé à ses fournisseurs de supprimer "142 additifs", précise Mr Cotillard.
En fin d’année dernière, une liste de 140 substances (colorants, conservateurs, exhausteurs de goût...) décriées par les autorités sanitaires ou les scientifiques, a été envoyée aux usines fabriquant les produits Intermarché. Celles-ci ont jusqu’à fin 2020 pour adapter leurs recettes. Ainsi, le sel est parfois remplacé par des épices, la pasteurisation fait office de conservateurs. "Le challenge incroyable, c'est que, comme on a finalement des équipes industrielles qui font partie de la maison, on s'est dit : dans 18 mois on aura tout fait", souligne Thierry Cotillard. "C'est un chantier incroyable, colossal et je pense qu'on va réussir à tenir cette échéance."
Les exigences de Yuka comme normes
L’objectif premier : qu’aucun produit n’obtienne moins de 50 sur 100 sur l’application. Et la raison est simple : lorsque les éléments scannés n’ont pas la moyenne, Yuka propose une alternative meilleure pour la santé.
Si les autres enseignes sont plus discrètes, elles se plient progressivement aux codes et exigences de Yuka. Comme le précise le site de BFMTV, la société reçoit de plus en plus de demandes d’industriels, cherchant à comprendre le système de notation pour éviter les zéros pointés.
A croire que certains industriels accordent davantage de crédit à leurs scores, qu’ils ne s’inquiètent pour notre santé…
- BFMTV