Insolite : dans ce village, il est interdit d'uriner à moins de 5 mètres d'une surface cultivée
Alors que les arrêtés anti-pesticides se multiplient aux quatre coins de la France, ce maire d’Eure-et-Loir a pris un arrêté interdisant d'uriner à moins de cinq mètres d'une surface cultivée. La raison ? Les pesticides que contiennent les urines humaines, ironise l’élu.
Pas de pause pipi au village ! Alain Massot, le maire de Prudemanche, qui est également agriculteur, vient de prendre un arrêté interdisant d'uriner à moins de 5 mètres d'une surface cultivée. Selon l’élu de la commune, ce texte vise à "exprimer avec dérision le ras le bol des agriculteurs vis à vis des normes toujours plus importantes et à stigmatiser la plupart des maires qui ont pris des arrêtés anti-pesticides alors qu'ils n'ont pas les connaissances vis à vis du sujet". Une manière de montrer qu’il désapprouve ces initiatives, à l’instar des nombreux agriculteurs mobilisés cette semaine pour protester contre le projet de mise en place des zones de non traitement aux pesticides.
Une décision "avant tout symbolique"
Cet arrêté, daté du 16 septembre et dévoilé par le journal L'Écho républicain, a été transmis à la sous-préfecture de Dreux, souligne M. Massot. Une décision "avant tout symbolique", selon l'édile qui a précisé à l'AFP faire valoir son "droit de police". L'élu affirme qu'il n'est ni encarté politiquement, ni membre d'un syndicat agricole.
Comme le stipule le texte, "les résultats d'analyses d'urines humaines révèlent une présence importante de produits chimiques dont l'origine est multiple : produits pharmaceutiques, substances contenues dans les produits domestiques, cosmétiques, produits chimiques (...) et dont la majorité sont interdits en agriculture en raison de leur toxicité". En cas d’infraction constatée, les contrevenants risquent une amende de 50 euros. Mais ce n’est pas tout, en cas de récidive, "la pénalité pourra aller jusqu'à la saisie des moyens incriminés", est-il écrit.
Les Français, tous contaminés
Si l'urine, considérée comme un engrais, contient les principaux nutriments nécessaires au développement des plantes, cet arrêté aurait pu être validé consciencieusement et non en réponse aux multiples arrêtés anti-pesticides pris ces dernières semaines. Et pour cause, début septembre, Santé Publique France révélait les résultats d’une vaste étude démontrant que tous les Français, enfants compris, étaient contaminés par 6 polluants du quotidien comme les perturbateurs endocriniens. Dans le même temps, les plaintes de citoyens contre Monsanto ayant découvert un taux de glyphosate élevé dans leurs urines ne cessent d’augmenter sur tout le territoire.
Comme le stipule le texte, "les résultats d'analyses d'urines humaines révèlent une présence importante de produits chimiques dont l'origine est multiple : produits pharmaceutiques, substances contenues dans les produits domestiques, cosmétiques, produits chimiques (...) et dont la majorité sont interdits en agriculture en raison de leur toxicité". En cas d’infraction constatée, les contrevenants risquent une amende de 50 euros. Mais ce n’est pas tout, en cas de récidive, "la pénalité pourra aller jusqu'à la saisie des moyens incriminés", est-il écrit.
- L'Écho républicain
- AFP/Relaxnews