Couches pour bébé : l'Anses propose une restriction des substances chimiques dans leur composition
A la suite de son rapport rédigé en 2019 mentionnant la présence de plusieurs substances chimiques dans les couches jetables pour bébé, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) propose à l'Europe d'interdire ou de limiter la présence de cinq agents chimiques dans ces produits à usage unique.
En août 2018, un nouveau test du magazine 60 millions de consommateurs confirmait la présence de résidus potentiellement toxiques, notamment de glyphosate, dans les couches pour bébés, et ce, dix-huit mois après la publication d'une première enquête choc. Suite à cette parution, d’ailleurs, l’Anses avait été saisie fin janvier 2017 par la Direction générale de la santé (DGS), la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et la Direction générale de la prévention des risques pour évaluer et faire la lumière sur la composition des couches pour bébé.
Dans son rapport remis en janvier 2019, l'Anses expliquait avoir identifié plusieurs substances préoccupantes et recommandait notamment de renforcer les mesures réglementaires afin de sécuriser la fabrication des couches.
Mise en place de la restriction REACH
Un an après, les conclusions de l'Anses mentionnent la mise en place de la restriction REACH, "mesure réglementaire la plus appropriée pour réduire les risques d'intoxication", estime l'agence. La mesure prévoit d'interdire ou de limiter au niveau européen la présence d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), de dioxines, furanes, PCB et de formaldéhyde, afin de mieux protéger la santé des bébés.
Les fabricants peuvent mieux faire
L'agence de santé souhaite soumettre cette proposition en octobre 2020. Elle lance donc une consultation des parties prenantes (qui devrait se terminer fin mars), visant à recueillir des informations concernant notamment l'utilisation de substances chimiques identifiées comme préoccupantes dans les couches pour bébé à usage unique, des informations relatives aux substituts possibles, ainsi que des données socio-économiques.
"Ces informations sont essentielles pour réaliser l'évaluation scientifique en appui du dossier de proposition de restriction", précise l'Anses dans un communiqué daté du 15 janvier.
En septembre 2019, la DGCCRF affirmait que les engagements des fabricants étaient "globalement respectés", après que le gouvernement ait ordonné aux marques d’éliminer, le plus rapidement possible, certaines substances indésirables de la composition de leurs produits. Mais pour la santé des tout-petits, il est essentiel d’aller encore plus loin, et de fabriquer des produits exempts de tout composant toxique.
Avec AFP/Relaxnews
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