Après la tempête Amélie, des molécules de détergent retrouvées sur la plage de Biarritz

Plage Biarritz
Après la tempête Amélie, des molécules de détergent retrouvées sur la plage de Biarritz
© Pixabay
Par Elodie-Elsy Moreau publié le
Rédactrice en chef

Au lendemain de la tempête Amélie survenue en novembre dernier, de la mousse était apparue sur la plage de Biarritz. Après analyse, il s’avère que cette mousse contenait des molécules de détergent selon Sepanso, la fédération régionale des associations de protection de la nature de la région Aquitaine.

Début novembre 2019, la tempête Amélie frappait la France. Après son passage à Biarritz, de la mousse était apparue sur la grande plage. La Sepanso, association de protection de l’environnement, avait alors décidé de la faire analyser. Il s’avère que des molécules de détergents pétrochimiques composaient cette mousse suspecte, qui se distingue de celle formée sur le littoral due aux éléments naturels, rappelle l’association.

Des doses qui explosent

"Ces prélèvements sont symboliques. Cela montre la concentration en polluants chimiques dans les eaux littorales", a indiqué Michel Botella, un responsable local de la Sepanso. Plus précisément, trois molécules (cationiques, anioniques, non ioniques) ont été retrouvées à fortes doses . Ces éléments sont contenus dans les produits d’hygiène comme le gel douche et ménagers (lessive ou produits pour lave-vaisselle).

"On ne devrait pas dépasser le microgramme par litre et nous atteignons les milligrammes, c’est-à-dire mille fois plus", s’insurge-t-il. Ces éléments "passent le traitement des eaux usées, se retrouvent dans le milieu fluvial et océanique", poursuit Michel Botella, qui est aussi formé en pétrochimie, soulignant qu’il s’agit de perturbateurs endocriniens.

Des mousses de plus en plus fréquentes

L’apparition de mousse sur le littoral est un phénomène de plus en plus fréquent, surtout en cas de mauvais temps et de fortes houles. Et la concentration des molécules incriminées "devient de plus en plus importante au fil des ans", s’inquiète Monsieur Botella. Depuis 1998, la Sepanso demande autorités de se pencher sur le sujet. En vain.  

"On ne devrait pas dépasser le microgramme par litre et nous atteignons les milligrammes, c’est-à-dire mille fois plus", s’insurge-t-il. Ces éléments "passent le traitement des eaux usées, se retrouvent dans le milieu fluvial et océanique", poursuit Michel Botella, qui est aussi formé en pétrochimie, soulignant qu’il s’agit de perturbateurs endocriniens.

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