L'effet confinement se fait encore sentir chez les personnes sujettes au stress
Chez les personnes de nature anxieuse, l'épidémie et le confinement subis ces derniers mois ont provoqué des effets à long terme sur leur santé mentale. Troubles du sommeil, stress accru... Selon une étude réalisée par l'Ecole thermale du stress de Saujon (Nouvelle-Aquitaine) sur plus de 5 000 patients, 51% des personnes interrogées ressentent encore des effets négatifs sur leur santé psychique.
L'enquête a été réalisée à deux reprises sur 5 322 participants ayant déjà suivi une cure thermale pour soigner les troubles anxieux. Bien que les profils sélectionnés présentaient un terrain favorable au stress, les résultats obtenus à l'issue de l'étude illustrent les conséquences à long terme sur la santé mentale provoquées par la pandémie et les mesures de confinement instaurées ces derniers mois. L'étude a été menée en deux temps : une première fois le 1er juin (soit trois semaines après la levée du confinement), puis une seconde fois le 29 juin.
Une souffrance psychologique qui s’atténue lentement
Au cours de la première phase, le pourcentage de personnes affectées psychologiquement par l'épidémie de Covid-19 s'élevait à 60%, contre 51% fin juin. Les signes évoqués début juin par les patients correspondent à de l'anxiété, qui peut se manifester par des troubles du sommeil (52%), un stress accru (51%), une fatigue extrême (43%), des crises d'angoisse (35%) et/ou une phobie sociale (19%).
Bien que l'étude montre que ces signes se sont estompés en l'espace d'un mois (à l'exception de la phobie sociale qui passe de 19% à 21% fin juin), ces signes doivent alerter, car ils peuvent aboutir à une dépression s'ils gagnent en intensité. "Chacun doit rester vigilant et avoir conscience que cette phase encore récente et qui plus est, non solidement résolue, risque de continuer à déstabiliser, pour un moment, un grand nombre d'entre nous. On peut craindre, dans les prochains mois, la survenue de nombreux cas de psychotraumatisme", prévient Olivier Dubois, médecin psychiatre et Directeur des Thermes de Saujon.
Bien que l'étude montre que ces signes se sont estompés en l'espace d'un mois (à l'exception de la phobie sociale qui passe de 19% à 21% fin juin), ces signes doivent alerter, car ils peuvent aboutir à une dépression s'ils gagnent en intensité. "Chacun doit rester vigilant et avoir conscience que cette phase encore récente et qui plus est, non solidement résolue, risque de continuer à déstabiliser, pour un moment, un grand nombre d'entre nous. On peut craindre, dans les prochains mois, la survenue de nombreux cas de psychotraumatisme", prévient Olivier Dubois, médecin psychiatre et Directeur des Thermes de Saujon.