"Köpskam" : Et si on arrêtait d'acheter des vêtements neufs ?
Si la rentrée est pour vous synonyme de bonnes résolutions, peut-être avez-vous repéré le challenge #SecondHandSeptember sur les réseaux sociaux. Le principe ? Arrêter d'acheter des vêtements neufs pendant au moins 30 jours.
On adhère au mouvement suédois "köpskam", c'est-à-dire qu'on arrête d'acheter des vêtements neufs, pour mettre le cap sur les habits d'occasion pendant au moins 30 jours. L'objectif de cette campagne étant, bien sûr, de nous inciter à poursuivre l'expérience au-delà du mois de septembre.
Vous l'ignoriez peut-être, mais l'industrie du textile est le deuxième secteur le plus polluant au monde (après le pétrole) avec 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre émis par an. Un autre chiffre éloquent ? La simple fabrication d'un jean peut générer environ 10 000 litres d'eau. Oui, ça donne le tournis.
D'où l'apparition du "köpskam" (honte d'acheter), terme suédois apparu fin 2019 qui s'inscrit dans la même lignée que le "flyskam", la honte de prendre l'avion. Le köpskam est toutefois moins un moyen de nous faire culpabiliser que de nous inviter à repenser notre mode de consommation en délaissant l'achat frénétique de vêtements neufs (largement impulsé par la fast fashion), au profit d'habits d'occasion.
C'est d'ailleurs tout l'esprit du défi #SecondHandSeptember, lancé pour la deuxième année consécutive par l'ONG Oxfam. Portée par l'actrice britannique Michaela Coel, cette campagne de sensibilisation résonne particulièrement au Royaume-Uni, l'un des plus pays européens les plus gourmands en termes de consommation textile selon un rapport 2018 de l'European Clothing Action Plan. D'après l'enquête, les Anglais achèteraient en moyenne plus de 26 kilos de vêtements par an, contre environ 9 kilos en France.
D'où l'apparition du "köpskam" (honte d'acheter), terme suédois apparu fin 2019 qui s'inscrit dans la même lignée que le "flyskam", la honte de prendre l'avion. Le köpskam est toutefois moins un moyen de nous faire culpabiliser que de nous inviter à repenser notre mode de consommation en délaissant l'achat frénétique de vêtements neufs (largement impulsé par la fast fashion), au profit d'habits d'occasion.