Les Imposteurs du BIO, l’enquête qui révèle le vrai du faux des produits biologiques
Après « Et maintenant on mange quoi ? » et « Vous êtes fou d’avaler ça ! », Christophe Brusset ancien trader dans l’agroalimentaire revient avec « Les Imposteurs du BIO » un livre enquête décapant !
Intitulé « Les Imposteurs du BIO », le nouveau livre enquête de Christophe Brusset est sorti le 7 octobre dernier. Nous avons eu la chance de le rencontrer et de l’interroger sur le secteur des produits issus de l’agriculture biologique. Voici le constat de l’auteur.
Bio à la Une : Comment l’idée de ce livre vous est-elle venue ?
Christophe Brusset : Personnellement je suis un consommateur de produits biologiques depuis le début des années 2000. Professionnellement j’achetais des produits bio à différents acteurs de la filière et un jour alors que je participe à une réunion d’un parti écologiste, je me suis rendu compte que chaque personne avait une définition différente du bio. Le sujet m’a intéressé et j’ai décidé de faire un point complet sur cette filière dans un livre.
Bio à la Une : Comment avez-vous mené l’enquête ?
J’avais au départ pas mal de matière grâce à mon métier. J’avais également accès à de nombreux fournisseurs et des producteurs. J’ai mené l’enquête pendant presque un an !
Bio à la Une : Faut-il faire confiance aux produits issus de l’agriculture biologique ?
C’est une question complexe. De manière général, il faut privilégier le bio mais pas n’importe lequel ! En effet, le consommateur doit être vigilant sur l’origine des produits bio qu’il achète. Par exemple, ceux de Chine, d’Inde ou de certains pays de l’Est sont à éviter. En revanche, la plupart des produits français peuvent être achetés et consommés en toute confiance.
Bio à la Une : Comment avez-vous mené l’enquête ?
J’avais au départ pas mal de matière grâce à mon métier. J’avais également accès à de nombreux fournisseurs et des producteurs. J’ai mené l’enquête pendant presque un an !
Bio à la Une : Manger bio est-il à la portée de tous ?
Oui et non. C’est un fait, les produits bio sont 20 à 30% plus cher à produire ; il est donc évident qu’ils seront plus onéreux à l’achat. Je dirais que c’est un prix à payer pour la qualité. En revanche, certains supermarchés réalisent des marges abusives sur ce type de produits, ils deviennent ainsi trop cher pour beaucoup de consommateurs. Il en est de même avec les faux produits bio qui viennent de pays étrangers.
Bio à la Une : Il y a du trafic dans le secteur des produits bio ?
Evidemment. Certains acteurs de l’agroalimentaire ont bien compris qu’il y avait de l’argent à se faire grâce au bio. Il est donc facile de faire passer un produit classique par un produit bio sans craindre de grosses sanctions.
Bio à la Une : Ces faux produits bio peuvent-ils être dangereux pour la santé ?
Honnêtement je ne pense pas. Je dirais, pas plus que certains produits conventionnels que l’on retrouve dans les rayons des supermarchés.
Bio à la Une : Y-a-t-il des labels et des enseignes qui sortent du lot ?
Oui et heureusement. Il y en a une petite trentaine en tout. Les magasins Biocoop ont des normes de qualité très exigeantes. C’est également le cas des labels comme Nature et Progrès, Bioland, Bio Suisse, Demeter, ou encore Bio Cohérence.
Bio à la Une : Le cahier des charges des normes européennes est-il suffisant ?
Je pense que non. Un produit bio est selon moi un tout. Il faut donc prendre en compte l’empreinte et le bilan carbone, certains paramètres sociaux et surtout mieux définir ce qu’est un produit issu de l’agriculture biologique.
Bio à la Une : Après avoir informé les consommateurs sur de nombreux sujets alimentaires, avez-vous une autre idée de livre ?
Pour l’instant non, mais si un sujet intéressant se présente on verra…
Retrouvez l'enquête de Christophe Brusset dans son livre "Les Imposteurs du BIO" aux éditions Flammarion