Eauzons !, les pionniers de l’aquaponie
Dans le sud du Gers, tout près de la frontière avec les Hautes-Pyrénées, une équipe d’agronomes a fondé l’une des plus importantes fermes aquaponiques de France, en passe d’exporter son modèle un peu partout. Découverte de ce système vertueux qui unit culture maraîchère et élevage de poissons.
Tandis que l’hydroponie désigne la simple culture hors-sol, l’aquaponie, elle, intègre l’élevage piscicole dans le processus. Le principe est le suivant : les plantes sont nourries à partir de l’eau d’élevage des poissons, les déjections de ceux-ci étant naturellement transformées en nutriments. L’eau, purifiée par les plantes, retourne ensuite dans les piscines d’élevage. À Aux-Aussat, dans le Gers, la société Eauzons ! a créé un véritable écosystème fonctionnant sur ce modèle. Leur ferme produit du saumon de fontaine et un grand nombre de fruits, légumes et aromates aux qualités nutritionnelles et gustatives impressionnantes. En économisant une quantité d’eau et d’énergie colossale.
L’aquaponie, une technique ancestrale
Félix Haget, le directeur, est devenu expert en aquaponie il y a plusieurs années, au terme de nombreuses expériences et formations aux Etats-Unis et Asie notamment. À son retour en France, il y a trois ans, il s’implique dans différents projets pour aider à la création des premières fermes aquaponiques en France. À l’origine d’ Eauzons !, quatre couples d’ingénieurs agronomes. Parce qu’ils avaient besoin d’un spécialiste en la matière pour se lancer, ils ont contacté Félix Haget. Car si le principe de l’aquaponie est simple et ancestral -il était notamment utilisé chez les Aztèques-, sa mise en œuvre est bien plus complexe. « C’est extrêmement technique, reconnaît le directeur. Qui plus est, on commence seulement en France à disposer du matériel nécessaire. » Il existe une douzaine de fermes aquaponiques en France. Mais aucune comme celle-ci : « Ici, c’est le volet aquacole qui est le plus important. Les autres structures sont tournées vers le végétal, plus simple à pratiquer. »
L’aquaponie, une technique ancestrale
Félix Haget, le directeur, est devenu expert en aquaponie il y a plusieurs années, au terme de nombreuses expériences et formations aux Etats-Unis et Asie notamment. À son retour en France, il y a trois ans, il s’implique dans différents projets pour aider à la création des premières fermes aquaponiques en France. À l’origine d’ Eauzons !, quatre couples d’ingénieurs agronomes. Parce qu’ils avaient besoin d’un spécialiste en la matière pour se lancer, ils ont contacté Félix Haget. Car si le principe de l’aquaponie est simple et ancestral -il était notamment utilisé chez les Aztèques-, sa mise en œuvre est bien plus complexe. « C’est extrêmement technique, reconnaît le directeur. Qui plus est, on commence seulement en France à disposer du matériel nécessaire. » Il existe une douzaine de fermes aquaponiques en France. Mais aucune comme celle-ci : « Ici, c’est le volet aquacole qui est le plus important. Les autres structures sont tournées vers le végétal, plus simple à pratiquer. »
Une production écoulée localement
Toute la production est ensuite écoulée localement. Un quart des ventes est effectué sur place. Les particuliers viennent récupérer leur panier à la ferme, et en profitent souvent pour visiter les lieux. « Montrer ce qu’on fait en toute transparence, et sensibiliser le grand public fait aussi partie de notre mission », tient à souligner le directeur. L’autre partie est achetée par différents revendeurs, magasins de producteurs, supérettes locales et épiceries fines. Enfin, Eauzons ! travaille énormément avec les restaurateurs locaux. L’exigence de qualité des aquaculteurs est telle que les grands chefs du Gers leur passent commande de variétés spécifiques de fruits et légumes.
La structure d’Aux-Aussat est présentée comme une « ferme-pilote ». Car les ambitions de Félix Haget et son équipe vont bien au-delà des frontières du Gers. “Notre objectif est de nous développer en zone périurbaine. D’ici la fin de l’année 2021, nous montons une ferme d’un hectare près de Pau, et un projet est à l’étude en périphérie de Toulouse. Le but est vraiment d’essaimer le modèle. » Bonne nouvelle : lycées agricoles et écoles en agronomie commencent à former à l’aquaponie et possèdent même parfois leur propre système. Autant de signes que toute évidence, la révolution aquaponique est en marche.