Cittaslow, ces villes qui ralentissent la cadence

slow life : le label cittaslow
Cittaslow, ces villes qui ralentissent la cadence
© Stocklib
Par Claire Villard publié le
Journaliste indépendante
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Elles ne sont qu’une dizaine sur le territoire français : les villes labellisées Cittaslow s’impliquent pour assurer la meilleure qualité de vie qui soit à leurs habitants. Focus sur ce label, qui appelle à ralentir au quotidien.

Le nom « Cittaslow » ne vous dira peut-être rien. En revanche, le mouvement auquel il est rattaché a fait nettement plus parler de lui : il s’agit de la slowfood, qui promeut une alimentation plus réfléchie, responsable, en réaction à la restauration rapide. Cittaslow, c’est un peu la même chose appliqué à l’urbanisme.

Ce réseau international est né en Italie, à la fin des années 1990. Le siège de l'association se trouve à Orvieto, dans la région d’Ombrie. La charte que ses fondateurs ont écrite est dense, elle contient 72 recommandations et s’adresse exclusivement aux villes de moins de 50 000 habitants. Aujourd’hui, 168 communes font partie de ce réseau, réparties dans 25 pays.

Des villes lentes… mais dynamiques !

Aux abords des villes Cittaslow, un sympathique escargot orange annonce la tendance. Ici, on prend son temps. Mais on prend surtout le temps de réfléchir et de vivre. Parmi les grands axes de travail des municipalités concernées, on trouve la piétonnisation et les pistes cyclables. Une attention particulière est portée au trafic, de sorte à ce que le centre ne soit pas saturé par la circulation des poids lourds, par exemple.

Côté environnement et développement durable, priorité aux transports en commun, à la réduction de la pollution lumineuse et visuelle, à la préservation de la biodiversité ou encore à la construction de bâtiments à basse consommation. Le développement des pratiques citoyennes et la solidarité entre les habitants y sont encouragés : vie associative, systèmes d’échanges locaux, intergénérationnalité, etc. En somme, même si le mouvement s’inscrit dans celui bien plus vaste de la décroissance économique, ces villes-là sont bien plus dynamiques que lentes, se questionnent et mettent en place un grand nombre de mesures pour tendre vers un même objectif : une meilleure qualité de vie.

Des villes lentes… mais dynamiques !

Aux abords des villes Cittaslow, un sympathique escargot orange annonce la tendance. Ici, on prend son temps. Mais on prend surtout le temps de réfléchir et de vivre. Parmi les grands axes de travail des municipalités concernées, on trouve la piétonnisation et les pistes cyclables. Une attention particulière est portée au trafic, de sorte à ce que le centre ne soit pas saturé par la circulation des poids lourds, par exemple.

Un prétexte au slowtourisme

À Segonzac, un autre volet a particulièrement mobilisé la municipalité : la mise en valeur du patrimoine et des produits locaux. Voisins de Cognac, ils bénéficient peu de son rayonnement. La plupart des gens viennent à Cognac pour y découvrir les grandes maisons où ils dégustent de bons crus, « mais s’ils venaient jusqu’à Segonzac, ils pourraient rencontrer les producteurs !, fait remarquer Colette Laurichesse. Cela peut d’ailleurs être tout à fait complémentaire. » Car le label est aussi utile à ces petites villes pour attirer les touristes -dans une certaine mesure bien entendu, car il ne s’agit pas de bétonner pour bâtir de grands hôtels et des parkings. Dans une même démarche, en France, on retrouve Labastide d’Armagnac, Samatan et Mirande dans le Gers, Loix sur l’Île de Ré ou, bien moins rurale, Valmondois, dans le Val d’Oise.

Aujourd’hui, le souhait de Colette Laurichesse est de mettre en place un circuit touristique Cittaslow en France en collaboration avec toutes les villes concernées. Et de manière plus locale, organiser un « événement festif en 2022, pour les dix ans du réseau français et mobiliser les habitants » autour de ces belles valeurs.

Plus d’infos sur www.cittaslow.fr