Cicatrice : comment l'estomper naturellement ?
Après une blessure (coupure, brûlure, accident) ou une intervention chirurgicale, se forme une cicatrice, signe visible d’une lésion des tissus de la peau. Bien que définitive, celle-ci- en creux peu profonde ou en relief petite ou volumineuse de type chéloïde- peut être atténuée, à condition de réaliser les bons gestes et des actions préventives pour favoriser la cicatrisation.
Les bons gestes pour bien cicatriser
Une bonne cicatrisation dépend de trois étapes essentielles qui permettront de limiter l'aspect de la cicatrice.
- Premièrement, veiller à nettoyer et désinfecter la zone lésée permettra d’éviter de développer une infection au contact de bactéries. L’exposition au soleil est également fortement déconseillée jusqu’à cicatrisation complète, avertit Nicole Guiot-Tabernat, dermatologue à Paris.
- Deuxièmement, il convient d’appliquer une crème hydratante, apaisante et anti-inflammatoire bio sans parfum, colorant ni conservateur. "L’objectif est de capter l’eau pour activer la kératinisation", explique Angélique Bigot, naturopathe spécialiste de la peau.
- Troisièmement, pour favoriser la microcirculation, éviter les gonflements et les adhérences des tissus (la peau peut se coller aux muscles pendant la cicatrisation), le Dr Nicole Guiot Tabernat recommande de réaliser un massage de la cicatrice avec de la teinture mère de calendula ou d’aloe vera biologique une à deux fois par jour, à condition d’effectuer le geste de bas en haut pour éviter que la cicatrice ne s’écarte.
Angélique Bigot propose également d’appliquer des produits à base de granions d’oligoéléments tels que le zinc, le cuivre, l’or et l’argent que l’on diluera dans un flacon avec une huile végétale type calendula ou millepertuis. Le mélange pourra être conservé 24 heures au réfrigérateur. A appliquer 3 fois par jour avec une compresse localement. Autre option : le gel de silice organique aux vertus reminéralisantes.
Cicatrisation : l’aromathérapie en seconde intention
Si l’on souhaite profiter des bienfaits des huiles essentielles, mieux vaut les utiliser en seconde intention après quelques semaines de cicatrisation. L’huile essentielle de lavande vraie ou fine qui a des propriétés calmantes, cicatrisantes et apaisantes est idéale pour traiter les petites plaies non infectées, les coupures et les éraflures. L’huile essentielle d’hélichryse italienne sera, quant à elle, efficace pour réduire les gonflements et éviter que les tissus ne s'épaississent ou se rigidifient.
Bonnes graisses et vitamines dans l’assiette pour une belle cicatrisation
La capacité physiologique à cicatriser dépend de l’état de santé général. Cela passe par un bon apport d’oxygène dans le sang, des minéraux, des vitamines, des enzymes. C’est pourquoi une alimentation équilibrée riche en protéines, lipides, oligo-éléments, est essentielle pour favoriser la régénération des cellules de la peau. On mise sur les antioxydants qui luttent contre l’inflammation (vitamine E, B6, vitamine C). En revanche, on limitera les produits transformés, les biscuits, les charcuteries et pâtisseries.
En période de cicatrisation, Angélique Bigot conseille de suivre une monodiète de fruits bio (entre 1 à 3 kg par jour) un soir ou une journée par semaine. Cela peut être la pêche en été, le raisin en septembre et les pommes à l’automne.
En parallèle, pour reconstituer le film lipidique de la peau, veillez à vos apports en oméga 3 en consommant des poissons gras (saumon, maquereau, sardines), des oléagineux (noix et noisettes) et des huiles de krill, lin, cameline et colza (3 cuillères à soupe par jour).