Hémorroïdes : les remèdes naturels pour laisser ce mal derrière vous !
Faisant partie de l’anatomie, les hémorroïdes peuvent être à l'origine de vives douleurs et affecter le quotidien lorsqu’elles sont trop dilatées. Des règles simples permettent de limiter les risques d’inflammation. Découvrez les remèdes naturels pour vous en débarrasser et éviter la crise… hémorroïdaire !
Les hémorroïdes, c’est quoi exactement ?
Quand on parle d’hémorroïdes, on pense généralement à une pathologie. Or, elles font partie de l’anatomie. Il s’agit des vaisseaux sanguins situés autour de la région anale et au bas du rectum. Ceux-ci influencent l’étanchéité de l’anus et jouent un rôle dans la continence anale. En réalité, c’est l’inflammation de ces vaisseaux qui est problématique. C’est une sorte de varice. La pathologie hémorroïdaire se manifeste par une dilatation importante de ces veines et s’accompagne de douleurs, d’un inconfort et parfois de saignements. Selon la Société nationale française de gastro-entérologie (SNFG), une personne sur trois a au moins souffert une fois d’une maladie hémorroïdaire au cours de sa vie.
Hémorroïdes internes et externes
On distingue les hémorroïdes internes des hémorroïdes externes. Les premières sont situées dans le bas du rectum, en haut du canal anal. Le plus souvent, elles ne sont pas douloureuses, même lorsqu’elles sont dilatées contrairement aux hémorroïdes externes que l’on retrouve aux bords de l’anus. En cas d’inflammation, ces dernières forment souvent une boule d’une couleur semblable à la peau, laquelle contient, dans certains cas, un caillot de sang coagulant. D’ailleurs, les hémorroïdes, qu’elles soient internes ou externes, peuvent entraîner des saignements.
Attention :
Si vous saignez de manière régulière, consultez votre médecin afin de savoir si aucun autre trouble n’est en cause.
Attention :
Prévenir les facteurs responsables des hémorroïdes
Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de la pathologie hémorroïdaire. En effet, comme l’explique Stéphane Tétart, naturopathe et co-auteur de Ma Bible des secrets de naturopathes, Ed. Leduc.s Pratique, « les hémorroïdes sont généralement le résultat de mauvaises habitudes ». Il est donc tout d’abord important de cibler ce qui provoque l’inflammation afin d’agir en conséquence.
1. Contrez la constipation et les problèmes de digestion
Veiller à son alimentation pour faciliter la digestion et la défécation est primordial, la constipation induisant des poussées répétées et fragilisant les veines anales. « Le plus souvent, les hémorroïdes sont liées à un problème de digestion ou de constipation », constate Stéphane Tétart. Mais là aussi, il faut comprendre la source de ce problème explique le spécialiste. « Certaines femmes ne vont pas aux toilettes durant la journée. Leur ampoule rectale devient alors très souple, se déforme au fur et à mesure et les selles peuvent se loger sur les bords de l’anus », prévient-il.
Par ailleurs, il existe des catégories d’aliments qui favorisent les crises hémorroïdaires. Si vous êtes sujet aux hémorroïdes, mieux vaut limiter votre consommation de plats épicés, de viande, de boissons excitantes comme le café, le thé, les sodas, ou encore d’alcool.
Pour faciliter la digestion, la chose essentielle est de consommer suffisamment de fibres. Elles permettent d’avoir des selles plus molles et facilitent l’évacuation. « Notre alimentation quotidienne doit être composée au moins à 50 % de fruits et de légumes. Mais, généralement, ils représentent moins de 20 % de ce que l’on consomme quotidiennement, et les apports en nutriments journaliers sont insuffisants. Pourtant, notre système digestif est fait pour assimiler davantage une alimentation végétale », détaille le naturopathe. « La consommation de psyllium blond peut également être salutaire en cas de constipation », indique l’expert. Tournez-vous également vers les graines de lin mixées ou de sésame, et réduisez les féculents raffinés. « Le choux blanc fermenté de la choucroute est également très digeste et renforce la présence d’acides aminés et de vitamines B dans l’organisme. »
Et en cas de transit difficile, « il est également important de bien mâcher ». Autre option : « il est possible d’effectuer un douche rectale avec une ampoule rectale », ajoute le spécialiste.
2. Bien s’hydrater
En plus de consommer les bons aliments, il est important de boire suffisamment. D’ailleurs, « les hémorroïdes peuvent être accompagnées de maux de tête, signe d’une mauvaise hydratation », explique Stéphane Tétart.
3. Prévenir les problèmes de circulation
« Qui dit hémorroïdes dit problèmes veineux ! », prévient Stéphane Tétart. Son conseil pour faciliter la circulation : pratiquer la position inversée. « Il suffit de surélever les pieds à 5 ou 10 cm du lit pour faire une "vidange". Les problèmes d’hémorroïdes ne sont pas loin des jambes lourdes », note notre expert. Il recommande aussi les bains dérivatifs, qui permettent de rafraîchir la région de l’aine et ainsi d’activer la circulation.
Côté prévention intérieure : veillez à avoir « des apports suffisants en vitamine C (100mg par jour) pour des veines plus solides ».
Prendre soin de son foie
N’oubliez pas non plus d’avoir foi en votre foie ! Cet organe joue un rôle majeur dans toute la circulation sanguine. D’où l’importance d’en prendre soin si vous êtes sujet aux hémorroïdes et d’opter pour une détoxication régulière de l’organisme en réalisant « deux cures détox par an afin d’améliorer la circulation sanguine », indique le naturopathe. L’artichaut ou encore le radis noir sont par ailleurs d’excellentes plantes pour le foie.
4. Prendre des gélules d’huiles essentielles
On retrouve dans l’ouvrage Ma Bible des huiles essentielles, Ed Leduc.s Pratique, une recette préventive et d’entretien de gélules à faire préparer par votre pharmacien. Celle-ci comprend 3 huiles essentielles en poudre :
- 30 mg d’HE de lenstique Pistachier
- 25 mg d’HE de romarin à verbénone
- 30 mg d’HE de cyprès de Provence
Vous pouvez prendre 2 gélules 1 ou 2 fois par jour, 10 jours tous les mois.
5. Chasser le stress
L’accumulation de stress peut causer une crise hémorroïdaire. Dans ce cas précis, « le magnésium, l’un des premiers nutriments dont nous sommes nombreux à manquer est primordial », relève Stéphane Tétart. « Par rapport aux recommandations, on devrait en consommer deux fois voire trois fois plus », précise le spécialiste. Ce dernier déconseille le magnésium marin (sauf en cas de constipation), car il n’est pas assimilable. Il convient également de consommer davantage de produits riches en vitamine B. On en retrouve notamment dans les graines, les noix, les abats, les légumes secs ou verts, les fruits ainsi que dans les produits laitiers. Bien évidemment, on essaie aussi de se relaxer autant que possible !
6. Bien s’installer aux toilettes !
On ne prête pas toujours attention à notre position une fois sur la cuvette des toilettes ! Et pourtant, c’est essentiel comme le rappelle le naturopathe. « Nous sommes constitués pour être accroupis pour déféquer », soulève-t-il. « C’est cet alignement qui facilite le passage. Voilà pourquoi, il peut être judicieux de prendre un petit tabouret d’une hauteur de 30 cm environ pour éliminer. La position assise à 45° ne favorise pas l’élimination mais la bloque. Elle n’est pas du tout physiologique ».
7. Ne pas trop s’essuyer !
Toilettes toujours avec cette autre recommandation : évitez de trop vous s’essuyer ! « Il arrive que les hémorroïdes apparaissent chez les personnes qui s’essuient trop après le passage aux toilettes », pointe le spécialiste.
8. Pratiquer une activité physique
La pratique régulière d’une activité physique est essentielle pour la santé en générale et peut être salutaire pour prévenir les crises hémorroïdaires. D’une part, c’est par l’action des muscles environnants que les veines ramènent le sang vers le cœur. Ainsi, plus ils travaillent, plus les veines poussent le sang facilement vers le cœur. D’autre part, « le fait de rester plier et assis une bonne partie de la journée empêche l’élimination des selles et favorise leur stagnation », souligne Stéphane Tétart. « Pour accélérer le transit, il est essentiel de faire au moins 30 minutes d’activité physique quotidiennement. Cela peut être simplement de la marche. Par exemple, afin que le foie et l’estomac travaillent, il peut être bénéfique de faire un petit tour après le repas ».
Quels remèdes naturels contre les hémorroïdes ?
Quand la crise hémorroïdaire se déclare, il existe plusieurs moyens d’apaiser les démangeaisons, douleurs et petits saignements.
1. La poche de froid
L’une des astuces les plus simples est de placer une poche de froid sur la zone endolorie.
2. Les plantes contre les hémorroïdes
L’aloe vera
Le gel d’aloe vera, utilisé en application locale, possède des vertus cicatrisantes et rafraîchissantes et va réduire l’inflammation.
Les graines de psyllium
Si les graines de psyllium sont efficaces en cas de constipation, n’hésitez pas non plus à en consommer en cas de pathologie hémorroïdaires. Elles permettent de ramollir les selles, et ainsi de diminuer les douleurs et les éventuels saignements.
Le marronnier d’Inde
« Il faut miser sur les plantes activant la circulation comme le marronnier d’Inde », indique Stéphane Tétart. En plus de son utilité pour favoriser la circulation, le marronnier d’Inde (marrons ou écorces) réduit l’inflammation due aux hémorroïdes. Il est possible de le prendre en tisane, en ampoule ou gélule.
La vigne rouge
Pour « nourrir votre corps », une autre plante est aussi très utile : la vigne rouge, indique le naturopathe. La composition de ses feuilles permet de favoriser la circulation et exerce un effet protecteur et stimulant sur les veines et les petits vaisseaux sanguins. D’ailleurs, l’Agence européenne du médicament reconnaît son usage comme étant « traditionnellement établi » pour « soulager les démangeaisons et brûlures associées aux hémorroïdes, les petits saignements sous la peau (fragilité capillaire) et les symptômes d’inconfort et de lourdeur des jambes liés aux troubles circulatoires veineux mineurs ».
L’hamamélis
Lors d’une crise hémorroïdaire, l’usage de l’hamamélis par voie orale et en traitement local (crème ou suppositoire) est reconnu. En effet, les feuilles et l’écorce de l’hamamélis contiennent des tanins et des flavonoïdes qui augmentent la résistance des vaisseaux sanguins.
Le petit-houx
Également riche en flavonoïdes, le petit-houx est indiqué dans le traitement des hémorroïdes du fait de ses propriétés vasoconstrictrices et de son effet protecteur sur les vaisseaux sanguins. L’utilisation de cette plante sous forme de crème en application locale ou par voie orale permet de diminuer les démangeaisons.
Le cassis
Autre plante utilisée en médecine alternative en cas d’hémorroïdes : le cassis. Grâce à ses substances appelées anthocyanosides, dont les effets sont proches de ceux de la vitamine P (bioflavonoïdes), il permet notamment de traiter les varices et l'hypertension.
Le mélilot
Contenant des flavonoïdes, les extrémités de cette plante peuvent aider à augmenter la résistance des vaisseaux sanguins.
Le bouillon-blanc
Le bouillon-blanc, connu pour ses effets cicatrisants, est aussi un excellent remède contre les hémorroïdes. Il peut par exemple être utilisé en cataplasme, après macération de ses fleurs dans de l'huile d'olive.
Le ginkgo
Veinotonique, cicatrisant, le ginkgo agit sur le système vasculaire et soulage les phlébites superficielles, les varices et les hémorroïdes grâce à une action anticoagulante. Une efficacité cliniquement prouvée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le solidage
Le solidage européen et le solidage nord-américain permettent tous deux de soulager les hémorroïdes.
La menthe poivrée
Autre option pour les hémorroïdes infectées : la menthe poivrée. Il vous suffira de tremper un carré démaquillant ou une compresse d’une infusion refroidie de menthe poivrée, que vous placerez sur la zone douloureuse.
La passiflore
Les principes actifs de la passiflore (alcaloïdes, flavonoïdes, maltol, isomaltol, glucosides, vitamine C et tanins) permettent de traiter plusieurs types d’affections cutanées et les hémorroïdes. Pour ce faire, laissez infuser de la passiflore pendant un quart d’heure dans de l'eau bouillante puis imbibez une compresse ou un carré démaquillant de cette infusion une fois froide. Appliquez ensuite sur les hémorroïdes.
Attention :
L’usage des plantes ayant une action contre l’insuffisance veineuse est à proscrire chez les personnes suivant un traitement anticoagulant ou devant subir une intervention chirurgicale. De plus, si vous souffrez d’une affection chronique (hypertension artérielle, maladie du foie…) demandez l’avis de votre médecin avant toute consommation de plante.
Les huiles essentielles
L’utilisation de certaines huiles essentielles peut apporter une véritable amélioration des symptômes. « L’huile essentielle de Lavande est hémostatique, possède des propriétés désinfectantes et anti-douleur. On peut l’utiliser pure à hauteur de 2 à 3 gouttes 3 fois par jour », précise Stéphane Tétart.
Les recettes anti-hémorroïdes
Contre les douleurs
Dans le livre Aromathérapie- Avec mon diffuseur d’huiles essentielles Ed. La Plage, Karin Parramore, herboriste agréée et aromathérapeute, propose plusieurs solutions pour soulager les hémorroïdes comme cette recette à appliquer localement :
- 8 à 10 gouttes de lavande ;
- 3 à 5 gouttes de géranium rosat ;
- 1 goutte de laurier.
Mettre 3 gouttes de ce mélange dans 2 ml d’huile végétale comme de l’huile de tamanu, connue pour ses vertus antalgiques, cicatrisantes et anti-inflammatoires.
Contre les saignements
En cas de saignements, l’herboriste préconise l’utilisation de siège à vapeur avec des huiles essentielles ou des bains de siège pour agir directement sur la zone lésée. Pour ce faire, mélangez :
- 3 à 5 gouttes d’HE de Cyprès ;
- 3 à 5 gouttes d’HE d’Encens ;
- 1 à 3 gouttes de Laurier.
Dans un grand récipient, mettez de l’eau chaude, ajoutez 3 à 5 gouttes du mélange, puis installez-vous au-dessus durant 15 minutes. Répétez l’opération jusqu’à trois fois par jour pendant un mois. Si vous ne constatez aucune amélioration, arrêtez ce soin.
Pour favoriser la cicatrisation
Afin d’accélérer la cicatrisation, Stéphane Tétart recommande de mélanger quelques gouttes d’huile essentielle de Pistachier avec de l’huile végétale de calophylle. Une solution à appliquer localement.
Pour améliorer la circulation
Si vous saignez peu et si des veines bleues ou violettes apparaissent, Karin Parramore recommande la formule « stagnation de sang ». Il suffit de mélanger
- 3 gouttes d’HE de carotte ;
- 3 gouttes d’HE d’Hélichryse ;
- 1 goutte de menthe poivrée.
Ajoutez ensuite 2 cuillères à soupe de jus d’aloe vera à 1 cuillère à soupe de vinaigre de cidre ou d’eau d’hamamélis. Diluez le tout dans 500 ml d'eau. Secouez puis pulvérisez sur les hémorroïdes.
Pour éviter les frottements avec les vêtements
Le frottements des sous-vêtements ou des habits sur la zone enflammée est désagréable voire douloureuse. Pour les éviter, Karin Parramore suggère de constituer une barrière protectrice entre les habits et la peau affectée grâce à un baume maison à appliquer localement. Pour cela, mélangez :
- 1 ou 2 ml d’huile de noix de coco ou de jojoba ;
- 3 gouttes d’HE d’Encens ;
- 1goutte d’HE de myrrhe ;
- 1 goutte de baume du Pérou.
Laissez agir au moins dix minutes avant de vous vêtir.
Quid des hémorroïdes durant la grossesse ?
Les femmes enceintes sont souvent sujettes aux crises hémorroïdaires, notamment au troisième trimestre de grossesse. Et pour cause, elles cumulent les facteurs favorisants :
- constipation fréquente ;
- augmentation du volume et du poids de l’utérus affectant le retour veineux vers le cœur ;
- hypertension antérieure ou déclarée durant la grossesse.
En clair, durant neuf mois, les veines fragiles sont davantage sollicitées. Néanmoins, si elles souffrent d’hémorroïdes, les femmes enceintes doivent veiller aux remèdes -mêmes naturels- qu’elles utilisent. C’est notamment le cas des huiles essentielles, « qui sont en principe déconseillées pendant la grossesse et l’allaitement », avertit Stéphane Tétart. De plus, certaines plantes sont aussi à proscrire. La vigne rouge, qui contient du resvératrol ayant une activité proche des œstrogènes, et le marronnier d’Inde le sont notamment.
Quant au gel d’aloe vera, même s’il n'est pas nocif, Stéphane Tétart conseille de faire, au préalable, un test épicutané dans les préparations, celui-ci pouvant avoir un effet desséchant chez certaines personnes. Par ailleurs, les poches de froid sont aussi contre-indiquées pendant la grossesse car elles peuvent favoriser les contractions, prévient le naturopathe.
Quelles solutions donc pour les futures mamans ? Le premier réflexe est d’agir pour ramollir les selles en adoptant une alimentation riche en fibres et en s’hydratant régulièrement. Les graines de psyllium sont également recommandées. Ne lésinez pas non plus sur les figues. En cas d’hémorroïdes, mettez-en quelques unes dans un bol d’eau froide, et laissez-les tremper durant une nuit. Consommez les fruits au réveil, sans oublier de boire de l’eau.
Enfin, pour favoriser la cicatrisation, vous pourrez également appliquer toute la nuit une compresse imbibée d’huile d’olive. Son actif anti-inflammatoire et ses vertus adoucissantes vous soulageront.
Du côté des médecines douces, sachez que l’acupuncture est reconnue comme étant particulièrement efficace.
Dans tous les cas, demandez conseil à votre sage-femme ou à votre médecin, qui pourra également vous prescrire une crème apaisante.
- Interview de Stéphane Tétart, naturopathe et auteur
- Vidal.fr
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