Bien-être : le confinement a aussi eu des effets positifs
Le confinement, “c’est bon pour le moral” ? Une étude britannique récemment publiée dans “Frontiers in psychology” dévoile que cette période a également eu des effets positifs sur le bien-être, et ce, chez les personnes de tous âges.
Et si le confinement avait eu aussi du bon sur le moral ? C’est le constat dressé par des chercheurs britanniques, qui ont publié leurs observations dans la revue Frontiers in psychology. Selon cette dernière étude, la solitude ressentie durant les premiers jours du confinement (printemps/été 2020), dû à la pandémie de coronavirus, a eu des effets positifs sur les personnes de tous âges, permettant à bon nombre d'entre elles un recentrage sur soi et leurs aspirations.
Tirés d’une série d'entretiens menés auprès d’un échantillon de plus de 2 000 adultes et adolescents, ces travaux confirment de précédents résultats, alors même que les ravages de cette période sur le moral et la santé mentale sont le plus souvent abordés.
Un temps pour apprendre à se connaître soi-même
Pour les adolescents (13-16 ans), la solitude a permis une plus grande connaissance de soi. En effet, ces derniers ont cherché le moyen de s’épanouir seuls. En outre, coupés de leurs amis-es, les jeunes ont tenté de maintenir des liens interpersonnels pendant cette période faisant preuve d'ingéniosité.
Concernant les adultes (25-51 ans), l’acquisition de compétences (de croissance personnelle) a été leur principale quête. Vu comme étant un moyen d'accroître leurs facultés, le confinement a été pour eux le moment de se sentir engagés et efficaces. Contrairement aux adolescents, les 25-51 ans "ont particulièrement investi dans les avantages de l'autonomie dans la solitude".
Enfin, c’est l’autonomie qui a surtout été recherchée par les 59-85 ans. Cette période a représenté pour ces derniers "un espace dans lequel ils pouvaient se sentir autonomes et se connecter avec eux-mêmes, sans la pression des autres".
La confirmation de travaux antérieurs
Des travaux antérieurs avaient déjà suggéré ces bienfaits, la solitude pouvant avoir des effets négatifs (solitude imposée) comme des effets positifs. Plusieurs études telles que celles menées par Reed W. Larson, professeur en psychologie à l’université américaine de l'Illinois a dévoilé une variation des bénéfices entraînés par la solitude au cours de l'âge adulte (tranquillité, découverte, passe-temps ...).
Concernant l'adolescence, les chercheurs en psychologie K.M. Werner B. Soenens, et T.T Nguyen ont constaté que la solitude recherchée (pour le plaisir et ses valeurs intrinsèques) était liée à une bonne santé psychologique, en particulier pour celles et ceux qui ne se sentent pas appartenir à un groupe social.
Si, pour beaucoup, le confinement a été vécu difficilement pour diverses raisons (précarité, maladie, manque total de lien social...), ces résultats montrent aussi que d'autres ont su en tirer bénéfice.
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