Le réchauffement climatique, responsable de maladies rénales ?
Récemment publiée dans The Lancet Regional Health - Americas, une importante étude brésilienne suggère un lien de cause à effet entre plusieurs hospitalisations dues à des maladies rénales et la hausse des températures.
Oui, le réchauffement climatique serait responsable en partie de plusieurs hospitalisations dues à des maladies rénales. Une étude menée sur le territoire brésilien l’atteste : une augmentation 1°C pourrait entraîner une hausse de 0,9 % de cas supplémentaires sur une période de sept jours.
Publiées dans The Lancet Regional Health - Americas, ces observations proviennent de données recueillies dans les hôpitaux de 1816 villes du Brésil entre 2000 et 2015. Pour évaluer l'association entre la température et les maladies rénales, un plan de croisement a dû être établi. Au total, pendant cette période d’étude, 2 726 886 hospitalisations ont été enregistrées pour maladies rénales. Selon les chercheurs, 202 093 cas (soit 7,4 % des hospitalisations pour maladies rénales) pourraient être attribués à l'augmentation de la température.
Comment protéger les plus vulnérables ?
L’analyse a permis d’identifier les populations les plus fragiles : femmes, enfants (0-4 ans) et personnes âgées (supérieur ou égal à 80 ans) sont davantage exposés à ces maladies rénales liées aux températures élevées.
Conscients des risques liés au changement climatique (hausse des blessures, des maladies et des décès), les scientifiques estiment "que la transpiration induite par la chaleur et la déshydratation qui s'ensuit jouent un rôle essentiel dans le développement des maladies rénales liées à la température". Pourtant, les diverses mesures mises en place ne sont pas suffisantes selon eux. En effet, ces derniers l’affirment : “davantage de stratégies et de politiques devraient être développées pour prévenir hospitalisations liées à la chaleur et faire face au changement climatique dès que possible”.
En outre, le réchauffement de la planète pourrait avoir des conséquences plus dramatiques que celles énoncées par ces experts. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) conclut que le changement climatique pourrait entraîner environ 250 000 décès supplémentaires par an entre 2030 et 2050.