Australie : bientôt 10 000 chevaux sauvages abattus ?
Le gouvernement australien pourrait permettre l’abattage de brumbies, des chevaux sauvages, pour préserver les écosystèmes des parcs nationaux.
Véritable trésor national ou réel fléau ? 10 000 brumbies, des chevaux sauvages, pourraient être abattus dans les prochains jours en Australie. Le média Nature relayant l’information annonce que l’Académie australienne des sciences a fait parvenir une lettre ouverte (signée par 69 scientifiques) au ministre de l’Environnement de Nouvelle-Galle du Sud. L’objectif : réduire le nombre de chevaux présents dans le parc national de Kosciuszko (le plus grand parc national alpin d’Australie).
Présents en grand nombre, ces animaux nuiraient à l'écosystème de plusieurs lieux naturels endommageant les cours d’eau et détruisant la végétation.
Par conséquent, les scientifiques voudraient faire passer le nombre de brumbies d'environ 14 000 actuellement à moins de 3 000 par des tirs au sol, des rafles et des rapatriements.
Les brumbies : le patrimoine de l’Australie
Dans un premier temps, réalisant l'urgence de la situation, un projet de plan concernant l'abattage des brumbies avait été réalisé et publié par le gouvernement. Plus modérés que les attentes des scientifiques, les objectifs de ces travaux ont été critiqués dans la lettre ouverte de l’Académie australienne des sciences. Qualifié d' "imparfait" et ignorant "les dommages causés par les chevaux sauvages", les mesures énoncées par les autorités n'iraient pas assez loin (le plan prévoyant aux brumbies restants de parcourir plus d'un tiers du parc). Selon les chercheurs, un petit groupe ferait pression sur le gouvernement pour protéger les chevaux en raison de leur valeur patrimoniale. En effet, ces animaux sont arrivés en Australie avec les premiers pionniers.
Un problème de longue date
Si les brumbies sont sur le territoire depuis le XVIIIe siècle, les autorités ne se seraient pas adaptées à certaines caractéristiques de ces chevaux (sabots durs… ) étant responsables en partie des dégâts sur les écosystèmes. En outre, leur nombre aurait doublé en cinq ans dans les parcs alpins australiens, suscitant l’inquiétude des experts.
Plusieurs campagnes d’abattage ont déjà vu le jour auparavant. L’Académie australienne des sciences appuie alors l'importance d'élaborer des mesures fermes à ce sujet. Selon elle, le parc du Kosciuszko serait également fragilisé par les sécheresses et les feux de brousse.
Autres animaux introduits par les colons au XIXe siècle entraînant des ravages dans le pays selon les autorités : les dromadaires. Début 2020, des snipers en ont abattu des milliers en raison de la menace que constituent pour les populations ces animaux qui, du fait de la sécheresse, s'approchent de plus en plus des localités de l'intérieur du pays pour y trouver de l'eau.